Les conditions du ijtihād (effort d'extraction des lois islamiques)

Il est indispensable de présenter un sujet très important, à savoir que le ijtihād – l'extraction des jugements qui n'ont pas fait l'objet de textes explicites – n'est des prérogatives que de celui qui en a vérifié les conditions. Le moujtahid doit ainsi connaître par cœur les 'āyah des jugements, les ḥadīth des jugements ainsi que leurs chaînes de transmission et les hommes qui composent ces chaînes, ce qui abroge (an-nâcikh) et ce qui est abrogé (al-mansôukh), ce qui est général (al-`âmm) et ce qui est particulier (al-khāṣṣ), ce qui est absolu (al-mouṭlaq) et ce qui est restreint (al-mouqayyad), tout en maîtrisant la langue arabe de sorte à connaitre les significations des termes compris dans les textes, conformément à la langue dans laquelle a été descendu le Qour'ân. Il connaît également ce sur quoi ont été unanimes les moujtahid et sur quoi ils ont divergé car s'il ne connaît pas tout cela, on ne garantit pas pour lui de ne pas violer l'unanimité de ceux qui l'ont précédée alors que violer l'unanimité est contraire à la religion.

Il est requis en plus de tout cela une autre condition qui est un pilier important du ijtihād, et qui est la forte capacité de compréhension et d'assimilation. Il est une condition pour le moujtahid également qu'ils soit `adl – digne de confiance –, à savoir la sauvegarde des grands péchés et de la persistance sur les petits péchés de sorte à ce que ses petits péchés ne soient pas supérieurs en nombre à ses bonnes actions.

Si nous entendons parler de quelqu'un qui prétend être moujtahid et que nous voyons par la suite qu'il contredit l'unanimité des moujtahid ou les textes claires de la religion, cela est un signe qu'il est imposteur et menteur.

De plus, que l'on sache que les savants se sont accordés que le ijtihād a lieu sur les jugements et non sur les fondements de la croyance. Pour cette dernière, il n'y a pas de ijtihād mais un ittibâ` – suivre et imiter – ce sur quoi était le Messager صلى الله عليه وسلّم et ce que les compagnons ont reçu de lui. Par la suite, les tâbi`iyy – les successeurs des compagnons – qui n'ont pas rencontré le Messager de Allāh et qui ont suivi les compagnons en ces fondements et ainsi de suite jusqu'à notre époque.

Les compagnons n'ont pas eu de divergence concernant les fondements de la croyance, comme la connaissance de Allāh et les sujets de la croyance concernant ce qui va avoir lieu dans l'au-delà, comme la foi en l'existence du paradis, de l'enfer, de l'exposition des actes, la balance et autre, et que Allāh est le Créateur de toute chose : les corps, les actes apparents des esclaves ainsi que les actes du cœur. Ces fondements n'ont pas fait l'objet de divergence entre les compagnons ni la majorité de la communauté. La divergence peut avoir lieu au sujet des branches.

https://www.islam.ms/mettre-en-garde-contre-egares

https://youtu.be/d43ESnpTyJ0

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