Des droits du musulman envers un musulman

بِسمِ اللهِ الرَّحمـنِ الرَّحِيم

Bismi l-Lâhi r-Raḥmāni r-Raḥîm

الحَمدُ للهِ رَبِّ العَالَمِين والصَّلاةُ والسَّلامُ عَلى سَيِّدِنَا مُحَمَّدٍ رَسُولِ اللهِ

Louanges à Allāh Seigneur des mondes, que Allāh honore et élève davantage en degrés notre maître Mouḥammad et qu'Il préserve sa communauté de ce que le Prophète craint pour elle.

Mes frères de foi, je me recommande et je vous recommande  de faire preuve de piété à l’égard de Allāh, Allāh ta`ālā dit:

﴿يا أيُّها الذين ءامنوا اتقوا اللهَ حقَّ تُقاتِه ولا تموتُنَّ إلاَّ وأنتم مسلمون﴾

ce qui signifie: « Ô vous qui avez cru, faites preuve d’une piété complète et ne mourez qu’en étant musulmans ».

Abôu Hourayrah, que Allāh l’agrée, a rapporté que le Messager de Allāh a dit:

« حقُّ المسلمِ على المسلمِ سِتٌّ »

ce qui signifie: « Les droits du musulman sur un autre musulman sont au nombre de six ».

On lui dit: Quels sont-ils, Ô Messager de Allāh ? Il a dit:

«  إذا لَقِيتَهُ فسلِّم عليهِ وإذا دعاكَ فأجِبْهُ، وإذا استنصحَكَ فانصَحْ له وإذا عطَسَ فحمِدَ اللهَ فشَمّتْهُ، وإذا مرِضَ فعُدْهُ، وإذا ماتَ فاتبَعْهُ »

ce qui signifie: « Que tu lui passes le salâm lorsque tu le rencontres, que tu répondes à son invitation lorsqu’il t’invite, que tu lui donnes le conseil lorsqu’il t’en fait la demande, que tu invoques Allāh pour lui afin qu’Il lui accorde le bien et la bénédiction lorsqu’il éternue et dit Al-Hamdou lil-Lâh, que tu lui rendes visite lorsqu’il tombe malade et, que tu l’accompagnes en suivant  son convoi funéraire lorsqu’il meurt » [rapporté par Mouslim].

La signification de ce ḥadīth n’est pas de limiter les droits du musulman à ces six comportements mais ce qui est visé ici, est d’indiquer l’importance de ces droits-ci.

Le premier d’entre eux, est que tu lui passes le salâm, lorsque tu le rencontres. Ainsi parmi les droits de ton frère musulman sur toi, il y a le fait que tu lui passes le salâm en premier lorsque tu le rencontres, en  disant: As-salâmou `alaykoum.  Tu peux même rajouter : « wa raḥmatou l-Lâh wa barakâtouh. » Cela signifie: « vous êtes sous la protection de Allāh ou encore « Que la paix et la sécurité soient avec vous ». C’est une invocation de la part du croyant en faveur de son frère croyant. Cette invocation éveille dans le cœur de chacun d’eux, la conscience de l’éminence de Allāh, Lui Qui a fait que ce salut augmente entre eux les marques d’amour et d’entraide. Le Prophète a dit:

  « والذي نفسي بيدِه لا تدخلونَ الجنةَ حتى تؤمنوا، ولا تؤمنونَ حتى تَحابُّوا، ألاَ أدلُّكم على شىءٍ إذا فعلتموهُ تحاببتُم؟ أَفْشُوا السلامَ بينكم »

ce qui signifie: « Par Celui Qui détient mon âme par Sa toute-puissance, vous n’entrerez au Paradis que si vous êtes croyant et vous n’aurez une foi complète que si vous vous aimez les uns les autres. Voulez-vous que je vous indique une chose qui vous fera vous aimer les uns les autres  si vous l’accomplissez? Passez vous le salâm entre vous ». Notre Bien-aimé nous a dit de passer le salâm à celui que nous connaissons comme à celui que nous ne connaissons pas. Passer le salâm en premier, est recommandé. Quant au fait de rendre le salâm: si le salâm a été passé par un musulman responsable à un musulman désigné, il est un devoir d’ordre individuel à ce musulman désigné de répondre. Si le salâm a été passé par un musulman responsable à une groupe de personnes responsables, il est un devoir d’ordre communautaire de répondre, si l’un d’eux répond, le devoir est accompli.  Et cela avec des personnes du même sexe. Si en revanche il s’agit de personnes de sexe différent comme par exemple une jeune femme qui passe le salâm  à un homme ajnabiyy ou inversement, il n’est pas un devoir de répondre. Reste qu’il est autorisé de répondre dans ce cas, si on ne craint pas la tentation de l’interdit. Parmi les bonnes manières de ce salut, il y a le fait que celui qui chevauche une monture passe le salâm à celui qui marche, que celui qui marche passe le salâm à celui qui est assis et que le faible nombre passe le salâm au grand nombre. De même, tout comme le salâm lors d’une rencontre est méritoire selon la Loi, saluer lors de la séparation est aussi méritoire.

Le second des droits du musulman sur son frère en Islam, est de répondre à son invitation lorsqu’il t’invite à un banquet. C’est ce qu’a indiqué l’Élu par sa parole:

« وإذا دعاك فأجبْهُ »

ce qui signifie:  « Lorsqu’il t’invite, réponds à son invitation ».

L’appellation banquet (al-walîmah) correspond à toute invitation organisée pour rendre grâce à Allāh de nous avoir  accordé Ses bienfaits comme à l’occasion d’un mariage, ou encore pour la naissance d’un enfant ou de tout ce qui est de cet ordre parmi les bienfaits. Le croyant aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même. Il n’y a pas de doute que répondre à cette invitation concrétise cet amour et le fait grandir. La preuve de cela est la parole du Messager de Allāh:

« إذا دُعِيَ أحدُكم إلى وليمَةٍ فلْيأتِها »

qui signifie: « Si l’un d’entre vous est invité à un banquet, qu’il s’y rende ».

Les savants ont dit que si ce banquet est un banquet de mariage, y répondre est un devoir. Il ne convient donc pas d’y manquer sans excuse. Les savants ont cité certaines choses qui sont considérées comme des excuses valables selon la Loi et qui permettent au musulman de ne pas donner suite. Parmi celles-ci, on peut citer la présence d’une chose blâmable comme les boissons alcoolisées ou le fait de commettre un grand péché et une décadence, comme cela est répandu à notre époque. Nous demandons à Allāh ta`ālā Sa miséricorde et Sa préservation. Si on est invité à un banquet organisé pour une occasion autre que le mariage, y répondre n’est pas un devoir. Mais s’il y a en cela une réjouissance du cœur de son frère croyant, y répondre est recommandé.

Le troisième caractère de bien que le Bien-aimé a mentionné dans son ḥadīth par sa parole:

« وإذا استنصحَك فانْصَحْ لهُ»

ce qui signifie: «  S’il te demande le conseil, donne le lui ».

Ce caractère touche au troisième des droits du musulman sur son frère, lui donner le conseil. Le conseil, c’est indiquer le bien à celui qui te le demande. Le Prophète a dit:

« الدّينُ النصيحةُ »

ce qui signifie: « Donner le conseil est une chose importante dans la religion ».

Prodiguer un conseil à son frère musulman, c’est lui indiquer ce qui est de son intérêt concernant sa vie dans l'au-delà et sa vie d’ici-bas, c’est l’orienter vers le bien. Ce terme, même s’il est concis rassemble de nombreuses significations du bien et de l’excellence. Il constitue un devoir s’il concerne le fait d’accomplir des devoirs et d’éviter les interdits. Il s’agit là d’ordonner le bien et d’interdire le mal. Le conseil est recommandé s’il concerne le fait d’accomplir des actes recommandés et de délaisser les actes déconseillés. Ce droit est encore plus important lorsque le musulman demande le conseil à son frère musulman. On ne demande pas le conseil ou un avis à n’importe quelle personne. On recherchera l’aide de la personne qui a la raison, est expérimentée, et attachée à sa religion et qui fait preuve de piété. La religion est en effet, le pilier-même de tout bien.

Pour ce qui est du quatrième droit du musulman sur le musulman,

« S’il éternue et qu’il dit Al-Hamdou lil-Lâh, invoque Allāh afin qu’Il lui accorde le bien et Sa bénédiction »

Le Prophète a dit:

« إذا عطَسَ أحدُكم فليقُل الحمدُ للهِ وليقُلْ له أخوهُ أو صاحبُه يرحمُكَ اللهُ فإذا قال لهُ يرحمُك اللهُ فليقُل يَهديكُمُ اللهُ ويُصلِحُ بالكَم »

ce qui signifie: « Lorsque l’un d’entre vous éternue, qu’il dise Al-Hamdou lil-Lâh et que son frère ou son compagnon lui dise :  « yarHamouka l-Lâh », (que Allāh te fasse miséricorde). S’il dit « yarHamouka l-Lâh », qu’il lui réponde: « yahdîkoumou l-Lâhou wa youSliH bâlakoum »  (que Allāh vous guide et apaise votre cœur )». En revanche, si celui qui a éternué ne dit pas : « Al-Hamdou lil-Lâh », on ne fait pas pour lui, cette invocation, en raison de ce qui est parvenu dans le ḥadīth ṣaḥīḥ selon lequel deux hommes avaient éternué en présence du Prophète, Le Prophète a alors fait cette invocation en faveur de l’un des deux mais pas en faveur de l’autre. Alors, ce dernier lui demanda: Ô Messager de Allāh, tu as fait une invocation de bien en faveur de cet homme-ci et pas en ma faveur ? Le Prophète lui a répondu:

« إنّ هذا حمِدَ اللهَ ولم تحمَدِ اللهَ »

ce qui signifie: « Celui-là a fait des louanges à Allāh et toi tu ne l’as pas fait ».

Le cinquième droit du musulman sur son frère, est qu’on lui rendre visite lorsqu’il tombe malade. C’est ce que le Prophète bien-aimé a indiqué dans sa parole:

« إذا مرِضَ فعُدْه »

ce qui signifie: «  S’il tombe malade, rends lui visite ».

La sagesse en cela, est de renforcer les liens d’amour qui unissent les musulmans. Ceci est encore plus important lorsqu’il s’agit de ses proches parents. Le Messager de Allāh rendait visite à celui de ses compagnons qui tombait malade.  Il disait au malade:

« كيفَ تجِدُكَ؟ »

ce qui signifie: « Comment te sens-tu ? » Il invoquait Allāh en sa faveur et ne restait pas longtemps auprès de lui. Il convient donc de prendre en compte ces choses lors de la visite que l’on effectue.

Parmi les règles de comportement lors de cette visite, on cite le fait de parler au malade avec des paroles qui lui réjouissent le cœur. Si on le questionne au sujet de sa maladie,  on le rassure au sujet de sa maladie. On lui dit qu’il va bientôt guérir et que l’on guérit le plus souvent de cette maladie si tel est le cas. Que l’on évite de trop parler ou de dramatiser. Il convient que celui qui rend visite demande au malade de faire des invocations en sa faveur. Il suffit au visiteur, comme récompenses le fait que les anges demandent le pardon en sa faveur et qu’il bénéficie de la miséricorde de Allāh jusqu’à ce qu’il revienne ; tout comme cela a été rapporté dans le ḥadīth ṣaḥīḥ.

Quant au sixième des droits que le Prophète éminent a mentionné, c’est que le musulman suive le convoi funéraire de son frère décédé. Le véridique, celui dont la véracité est prouvée a dit:

« وإذا ماتَ فاتبعْه »

ce qui signifie: « Et lorsqu’il meurt, accompagne le  à l’occasion de  son convoi funéraire ».

Celui qui accompagne son frère défunt dans son convoi funéraire aura comme récompenses, l’équivalent de la montagne de ‘OuHoud. En effet, Al-Boukhâriyy a rapporté de Abôu Hourayrah, que Allāh l’agrée, que le Messager de Allāh a dit:

« من اتبعَ جنازةَ مسلمٍ إيمانًا واحتسابًا وكان معه حتى يُصليَ عليها ويفرغَ منْ دفنِها فإنهُ يرجعُ من الأجرِ بقيراطينِ كلُّ قيراطٍ مثلُ أحُدٍ، ومن صلى عليها ثم رجعَ قبل أن تُدفَنَ فإنَّه يرجِعُ بقيراطٍ »

ce qui signifie: « Celui qui aura suivi le convoi funéraire d’un musulman par acte de foi, par recherche de la récompense de la part de Allāh, qui sera resté avec lui jusqu’à accomplir la prière funéraire en sa faveur et jusqu’à l’achèvement de son enterrement, reviendra avec deux parts de récompenses. Chaque part est équivalente à la montagne de ‘OuHoud et celui qui accomplit la prière funéraire en sa faveur et repart avant l’enterrement, il reviendra avec une part » Il est connu qu’accompagner le convoi funéraire est un devoir d’ordre communautaire. Du moment que certains musulmans l’accomplissent, les autres en sont déchargés. Il est recommandé aux hommes de marcher derrière le convoi funéraire. Cela n’est pas recommandé pour les femmes. On marche en se taisant, occupé par l’évocation de Allāh, en réfléchissant au sujet de la gravité de la mort et en méditant à son propre sort, car cette situation est une occasion d’exhortations et de leçons. Ceci est le devenir de tous les gens du bas-monde. Que l’on ne se trompe donc pas sur cette vie d’ici-bas en se laissant aller. Il n’y a pas de mal à ce que ceux qui accompagnent le convoi disent « Lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh ». Il n’y a lieu de donner une quelconque considération aux propos de ceux qui renient le tawassoul et qui interdisent de dire « Lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh » lorsqu’on suit le convoi funéraire.

Puissions-nous méditer au sujet de ces droits que le Messager de Allāh nous a enseignés afin que nous parvenions  à ressentir, comme l’ont fait nos prédécesseurs, que nous formons tous un seul et même corps qui, lorsque l’un de ses membres se plaint, tout le reste de notre corps le ressent et veille fiévreusement.

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