Comment se purifier des substances impures -najāçah- en Islam

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La louange est à Dieu le Créateur du monde, Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et Qui ne dépend pas du temps. Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit. Quoi que tu puisses imaginer, Dieu en est différent.

Que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle, soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam, la religion de tous les Prophètes, du premier ‘Âdam, au dernier Mouḥammad.

Le Messager de Allâh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :

« اسْتَنزِهُوا مِنَ الْبَوْلِ فَإِنَّ عَامَّةَ عَذَابِ الْقَبْرِ مِنْهُ »

ce qui signifie : « Évitez de vous souiller avec l'urine. Certes, c'est la cause la plus courante du supplice de la tombe », [rapporté par At-Tirmîdhiyy]. Il est un devoir de se nettoyer de toute substance impure selon la Loi de l'Islam, humide et sortant des deux orifices inférieurs antérieur et postérieur, telle que l'urine et les selles.

Le sang est une najâçah, tout comme le pus, le liquide qui sort de la plaie et qui est changé, le vomi, la boisson alcoolisée, l'urine, les selles, le madhiyy qui est un liquide blanc glissant qui est émis lors de poussées de désir, le wadiyy qui est un liquide blanc, épais qui sort à la suite de l'urine ou lors du soulèvement d'un objet pesant, le chien, le porc, le cadavres, ses os et ses poils, mais pas le cadavre des poissons, des sauterelles et des humains.

Ce qui se détache des êtres vivants a le même jugement que le cadavre. Exception est faite pour les poils de l'animal autorisé à la consommation, sa laine, ses plumes, sa salive et sa sueur. Il en est de même pour la salive et la sueur de l'animal non autorisé à la consommation, sauf le chien et le porc et ce qui est issu de leur croisement ou du croisement de l'un d'eux avec autre chose. Ainsi, les poils du chat qui se détachent de son corps sont impurs mais la laine du mouton qui se détache de son corps alors qu'il est vivant est pure. Tandis que si une patte se détache de lui, alors qu'il est vivant, elle est impure.

Tout l'animal est pur sauf le chien et le porc et ce qui est issu de leur croisement ou du croisement de l'un d'eux avec autre chose.

La najâçah est soit non perceptible (najâçah ḥoukmiyyah), soit perceptible (najāçah `ayniyyah).

La najāçah non perceptible est celle dont la substance et les caractéristiques ont disparu. Son endroit est purifié en faisant couler de l'eau dessus.

Quant à la najâçah perceptible, s'il s'agit de l'urine d'un garçon de moins de deux ans et qui n'a pas encore manger de nourriture, son emplacement est purifié en l'aspergeant d'eau jusqu'à ce que l'eau imbibe tout la surface de l'endroit même si elle ne coule pas, et ce pour preuve le ḥadīth du Messager de Allâh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam :

« يُغسلُ من بولِ الجارية ويرشُّ من بول الغلامِ »

Ce qui signifie : « Lavez l'endroit souillé par l'urine de la petite fille et aspergez-le d'eau si c'est celle d'un garçon », [rapporté par Abôu Dâwôud].

Quant à la fille, son urine a le même jugement que l'urine de la grande personne, même si elle est jeune. Si la najâçah est l'urine d'un humain, autre que celle du petit garçon, son emplacement est purifié en éliminant sa substance, son goût, sa couleur et son odeur avec de l'eau purificatrice. Il est recommandé de faire l'opération trois fois lors de l'élimination de la najâçah. S'il a été difficile d'éliminer la couleur seule ou l'odeur seule, c'est toléré.

Si la najâçah est par exemple l'urine, les selles ou la salive d'un chien ou d'un porc, son endroit est purifié en le lavant sept fois dont une fois en mélangeant avec une terre purificatrice. Ceci consiste à ajouter à l'eau lors des sept lavages de la terre qui la rende trouble ou à mettre la terre sur l'emplacement de la najâçah, après avoir éliminé sa substance, et à verser l'eau dessus. Tant que la substance n'est pas enlevée, le nombre de lavages est compté pour un seul. Le Messager de Allâh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :

« طهور إناء أحدكم إذا ولغ الكلب فيه أن يغسل سبع مرات إحداهن بالتراب »

Ce qui signifie : «La purification du récipient de l'un d'entre vous si le chien s'y abreuve consiste à le laver sept fois dont une mélangée avec la terre », [rapporté par Mouslim].

Rien de ce qui est najis -impure- en soi ne devient pur, sauf la boisson alcoolisée fermentée, si elle tourne toute seule. Mais si elle devient acide en lui ajoutant quelque chose comme le pain, elle ne devient pas pure. La peau des cadavres devient pure par le tannage.

En Islam, on ne considère qu’il y a une impureté que si on est sûr qu’il y en a, et ce n’est pas en s’illusionnant. Donc si on ne voit pas d’impuretés on considère qu’il n'y en a pas.

La purification de toute najāçah -substance impure- et comment la réaliser.

Parmi les conditions de validité de la prière, il y a se purifier des najāçah -substance impure-, sur le corps y compris l'intérieur du nez et de la bouche, les vêtements, l'emplacement de la prière, c'est-à-dire la partie du sol qui est en contact avec le corps (donc la proximité avec la najāçah mais sans contact avec le corps n'est pas préjudiciable) et ce que l'on porte sur soi, comme par exemple une bouteille dans laquelle il y a une najāçah -substance impure- ou si l'on a sur soi (par exemple dans sa poche) une feuille souillée avec la najāçah.

Si on est touché soi-même ou ce que l'on porte, c'est-à-dire le corps de celui qui fait la prière ou son vêtement par une najāçah -substance impure- ou si la najāçah -substance impure- touche ce qu'on porte comme une cape posée sur ses épaules, (la prière est annulée), que la najāçah -substance impure- soit sèche ou humide, à moins qu'on s'en débarrasse immédiatement comme si une najāçah -substance impure- sèche tombe sur son vêtement et qu'on se débarrasse immédiatement de la najāçah -substance impure- ou si une najāçah -substance impure- humide ou sèche tombe sur sa cape et qu'on se débarrasse immédiatement de sa cape. Dans ce cas, sa prière n'est pas annulée ; ou bien qu'elle soit excusée, tel que le sang de sa propre blessure, la prière n'est pas annulée non plus.

Le sang de sa propre blessure est excusé même s'il coule et souille le vêtement. Et de même le pus qui sort de la blessure, le sang mélangé au pus, le liquide qui sort de la plaie et qui est changé, ceci n'est pas préjudiciable en petite ou en grande quantité. De même, n'est pas préjudiciable le sang des puces, des poux et des moustiques et tout ce qui n'a pas de sang qui coulent. Les excréments des mouches et des chauves souris et l'incontinence de l'urine, ceci est excusé en petite ou en grande quantité humide ou sec sur le corps et les vêtements. De meme le sang des puces, sur son lieu de prière. Et aussi, sur l'endroit de prière, les excréments et l'urine des chauves souris et des mouches, ceci est excusé. Et le peu de sang d'autrui sur le corps et le vêtement est excusé.

Le sang d'autrui est excusé en petite quantité. Ce que l'on se souille avec habituellement, et qu'il est difficile de s'en preserver c'est la petite quantité et ce qui est plus c'est en grande quantité et si on doute à ce sujet on considère que c'est une petite quantité.

Si la najāçah est celle qui sort des plaies, des boutons, c'est excusé la petite et la grande quantité tant que ce n'est pas par son acte et que cela ne dépasse pas leur endroit habituel, c'est-à-dire l'endroit vers lequel elle se propage habituellement et certains ont dit leur endroit c'est l'endroit de sortie et l'endroit vers lequel habituellement elle coule, comme du genou jusqu'au tibia et ce qui est à proximité comme vêtement, dans ce cas est excusée la petite et la grande quantité. Après s'être arrêtée, si elles dépassent cet endroit-là, ce qui dépasse est excusé en petite quantité.

La najāçah de soi même, si elle est des orifices telle que la bouche, les oreilles, les yeux, c'est excusé en petite quantité seulement.

Donc le peu de sang d'autrui est excusé dans le vêtement et dans le corps. C'est excusé, même si elle a été mélangé avec quelque chose d’extérieur nécessaire. Comme l'eau de purification, si l'eau de purification tombe là c'est nécessaire. Et l'eau pour se rafraîchir et ce qu'on consomme et ce qu'on boit quand on l'utilise, par exemple on boit du lait et du lait tombe sur la najāçah, c'est excusé car c'est nécessaire il est en train de boire, ce n'est pas comme si la personne prenait de l'eau et le versait dessus.

Et l'humidité de sa tête au moment de la raser, dans ce cas là le fait qu'elle se mélange avec une najāçah excusable ce n'est pas préjudiciable.

Le sang du rasage de la tête est excusé, en petite et en grande quantité à condition qu'il ne dépasse pas l'endroit vers lequel il coule habituellement, c'est a dire  l'endroit vers lequel le sang coule et s'est arrêté, si par la suite elles dépassent, c'est excusé la petite quantité et non la grande.

Maintenant, si le sang de la tête ne s'est arrêté que jusqu'au pied, il a coulé de la tête jusqu'au pied sans s’arrêter, dans ce cas là c'est excusé en petite et en grande quantité.

Il est un devoir d'éliminer toute najāçah -substance impure- non excusée pour la validité de la prière en éliminant tout signe de sa présence. À savoir la najāçah -substance impure- elle-même, c'est-à-dire en faisant disparaître son volume et ses caractéristique (à savoir son goût, sa couleur et son odeur) avec de l'eau purificatrice. Aucun autre liquide que l'eau purificatrice n'élimine une najāçah -substance impure- puisque c'est l'instrument de la purification. Ceci concerne la najāçah perceptible. Quant à la najāçah non perceptible, on l'élimine en faisant couler de l'eau, c'est-à-dire qu'il est suffisant de faire couler de l'eau purificatrice (dessus) une seule fois sur l'endroit qu'elle a atteint pour l'éliminer; la najāçah non perceptible est celle dont on ne détecte ni couleur, ni goût et ni odeur (comme de l'urine qui a séché et n'a plus d'odeur, ni de goût et ni de couleur)

Quant à la najāçah -substance impure- canine qui est la najāçah du chien ou du porc ou de ce qui est issu de leur croisement, ou du croisement de l'un des deux avec autre chose, on l'élimine en lavant sept fois l'endroit souillé avec de l'eau à condition que l'une de ces sept fois soit en mélangeant l'eau avec de la terre purificatrice de sorte que l'eau devienne trouble et que la terre parvienne par l'intermédiaire de l'eau à tous les endroits atteints par cette najāçah -substance impure-. Les lavages qui font disparaître tout signe de sa présence, même s'ils sont nombreux, c'est-à-dire le lavage dont on a besoin pour éliminer le volume de la najāçah -substance impure- canine et ses caractéristiques (donc son goût, sa couleur et son odeur) ; que ce soit un seul lavage ou davantage, ces lavages comptent comme un seul lavage. Il reste donc à laver l'endroit six autres fois.

Il est une condition pour éliminer divers types de najāçah -substance impure- (que ce soit l'eau qui parvienne dessus c'est-à-dire sur la najāçah -substance impure- et non pas que ce soit la najāçah -substance impure- qui parvienne dans l'eau si l'eau est en petite quantité, c'est-à-dire en quantité inférieure à deux qoullahs (cylindre d'une coudée de diamètre et deux coudées et demi de profondeur ou un cube d'une coudée et un quart de coté); car si c'est la najāçah -substance impure- qui parvient dans la petite quantité d'eau, c'est l'eau qui devient impure. Contrairement à la grande quantité d'eau, ce n'est pas une condition dans ce cas que ce soit l'eau qui parvienne sur la najāçah -substance impure-, étant donné qu'elle ne se souille pas au contact d'une najāçah -substance impure- à moins qu'elle s'altère.

Impureté de l'alcool 

Alcool éthylique ou éthanol ou alcool à brûler sont impures (najis), ça enivre et apporte une euphorie, on l’obtient par fermentation ou de manière synthétique, et dans les deux cas ils sont impures najis. Ils ne sont pas licites à la consommation. De même l’alcool dénaturé (dénat) n’est pas Halal. L’alcool dénaturé est généralement de l’alcool éthylique auquel est ajouté un dénaturant pour rendre le mélange impropre à la consommation alimentaire.

Il y a d’autres composants que les chimistes ont classé dans la famille des alcools mais qui ne sont pas impures (najis) et qui n’enivrent pas, ils n’ont pas le jugement de l’éthanol, il y a par exemple :

La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

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