Rencontre du Prophète Moūçā et Al-Khaḍir

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-'Amīn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier 'Ādam au dernier Mouḥammad.

Allāh avait sauvé les fils de 'Isrā'īl de Pharaon et de ses armées. Notre maître Moūçā fit alors un discours qu'il adressa aux musulmans. Il les exhorta et leur rappela les bienfaits que Allāh leur avait accordés.

Un homme parmi les fils de 'Isrā'īl lui dit: « Ô Messager de Allāh, est-ce qu'il y a sur terre quelqu'un qui a plus de science que toi ? »

« Non » avait répondu Moūçā. Or Allāh fit savoir à Moūçā qu'il convenait plutôt de dire: « Allāh sait plus que moi s'il y a quelqu'un qui a plus de science que moi ou pas » et Allāh lui révéla: « Qu'en sais-tu à qui J'accorde la science ? Il y a au bord de la mer quelqu'un qui a plus de science que toi (sur des sujets spécifiques). C'est Mon esclave Al-Khaḍir. »

La science que possédait Al-Khaḍir était la connaissance du fond des choses, c'est-à-dire des choses qui ne sont pas visibles, parce que cela lui était révélé. La science que possédait Moūçā était la connaissance des lois et de la jurisprudence, concernant ce qui est apparent dans les paroles et les actes des gens.

Al-Khaḍir avait ainsi plus de science que Moūçā dans des sujets bien particuliers et non dans l'absolu.

Lorsque Moūçâ l'apprit, il désira immédiatement le rencontrer tant il avait d'ardeur à rechercher la science et à quérir des connaissances qu'il n'avait pas. Il désirait ardemment rencontrer celui au sujet de qui on lui avait dit qu'il avait plus de science que lui (sur des sujets spécifiques).

Il y a en cela un signe important que le savant voyage pour demander et obtenir encore plus de science et qu'il profite de la rencontre des gens de mérite et des savants même s'ils se trouvent dans des terres éloignées. Telle est la conduite des vertueux grâce à laquelle les gens qui ont voyagé ont obtenu beaucoup de biens. Voir: L’Importance d’Apprendre l’Islam sur la Vraie Voie. Sciences Islamiques

Moūçā demanda à Son seigneur de lui faire rencontrer cet homme. Allāh lui révéla: « Va vers la mer, tu trouveras au bord de l'eau, un poisson, prends-le et donne-le à ton aide - c'est-à-dire celui qui t'aide et qui t'accompagne - puis reste toujours au bord de l'eau. Lorsque tu auras oublié le poisson et qu'il t'aura échappé, c'est là que tu iras rencontrer cet esclave vertueux, celui que tu recherches. Ce sera au confluent des deux mers. »

Allāh ta`ālā a fait savoir à Moūçā l'état de Al-Khaḍir mais Il ne lui a pas fait connaître l'endroit exact où il allait le rencontrer, ce qui augmenta encore en Moūçā son souhait de le rencontrer.

Et il a dit: « Je vais aller jusqu'au confluent des deux mers - là où les deux mers se rencontrent pour en constituer une seule - et j'y resterai aussi longtemps que nécessaire pour rencontrer ce grand savant. »

C'était-là un avertissement de la part de Moūçā `alayhi s-salām, lui qui appelait à la vérité, à la science et à la connaissance. Il s'était préparé à supporter de grandes difficultés et une grande fatigue dans le voyage. Pour quelle raison ? Pour demander la science de la religion. Ceci est un avertissement pour celui qui veut apprendre. Même s'il voyage de l'orient à l'occident pour n'apprendre qu'une seule question de religion, cela en vaut la peine.

Moūçā `alayhi s-salâm partit avec son aide appelé Yoūcha` fils de Noūn `alayhima s-salām. Il apprenait auprès de Moūçā et l'accompagnait en étant à son service.

Ils prirent avec eux un poisson salé, conservé dans du sel et prêt à la consommation ainsi que du pain. C'était-là leurs provisions.

Lorsqu'ils arrivèrent au confluent des deux mers, il a été dit que ce sont les mers dites la mer Perse et la mer des Romains, ils firent halte à l'ombre d'un rocher dans un endroit proche de la mer. Ayant posé leurs têtes, ils s'étaient assoupis.

Dans ce rocher il y avait une source d'eau, il a été dit qu'elle s'appelle `Aynou l-Ḥayāt - source de la vie - qui s'étend comme une petite cascade. Il n'y a pas une seule chose qui soit touchée par cette eau sans qu'elle devienne vivante par la volonté de Allāh.

L'eau de cette source toucha ce poisson qui était conservé dans du sel. Le poisson remua, s'agita et s'échappa du récipient dans lequel il se trouvait pour plonger dans l'eau. Ce qui est étonnant, c'est que le poisson avait déjà été entamé, une moitié avait déjà été mangée et l'autre était restée. Ce fut un miracle pour Moūçâ `alayhi s-salām.

Il a été mentionné que les gens de cette région avaient vu après ce miracle une nouvelle espèce de poisson, de la descendance de ce poisson-là. On ne trouve sur l'une de ses faces que des arêtes avec rien d'autre qu'une peau très fine tandis que l'autre face est charnue. C'était-là un signe que ce poisson était revenu à la vie après que sa moitié avait été consommée. Cette caractéristique est restée dans sa descendance.

L'aide de Moūçā, Yoūcha` s'était réveillé et avait constaté que le poisson s'était échappé de son récipient. Il s'est dit: « Je ne vais pas réveiller le Messager de Allāh Moūçā maintenant. Je le lui dirai quand il s'éveillera. » Mais quand Moūçā s'éveilla, son aide oublia de lui en parler et de lui dire que le poisson s'était échappé. Moūçā de son côté avait oublié d'interroger son aide s'il avait vu quelque chose d'étonnant.

Ils poursuivirent leur route le restant de la journée et la nuit sans ressentir ni faim ni fatigue. Le lendemain, après avoir marché une longue distance Moūçā dit à son aide: « Sers-nous enfin de ce repas, nous sommes fatigués de ce voyage. » En effet, Moūçā n'avait ressenti la fatigue qu'après avoir dépassé l'endroit que Allāh lui avait ordonné d'atteindre.

C'est alors que Yoūcha` informa Moūçā de l'incident. Ayant senti l'imminence de la rencontre avec Al-Khaḍir, Moūçā répondit: « Voilà ce que nous voulions » c'est-à-dire nous voulions arriver là où nous devions perdre le poisson.

Ils rebroussèrent chemin et virent les traces qu'avait laissées le poisson dans l'eau puisqu'il y avait comme une tranchée de pierre. Ils la suivirent jusqu'à arriver au rocher auprès duquel ils s'étaient assoupis.

C'est là-bas que Moūçā `alayhi s-salām rencontra notre maître Al-Khaḍir sur un tapis vert, un vêtement vert sur le dos, à la surface de l'eau.

Moūçā lui dit: « As-salāmou `alaykoum » et Al-Khaḍir qui avait découvert son visage lui répondit « wa `alaykoumou s-salām, y a-t-il une paix sur ma terre ?! » les gens de cette région en effet n'étaient pas musulmans.

Puis Al-Khaḍir demanda à Moūçā: « Qui es-tu ? » « Je suis Moūçā », dit-il. « Moūçā des fils de 'Isrā'īl ? » « Oui, comment le sais-tu ? »

« Celui Qui me l'a fait savoir est Celui Qui t'a fait connaître mon existence. N'avais-tu pas chez les fils de 'Isrā'īl suffisamment de quoi faire pour ne pas voyager afin d'arriver jusqu'à moi ?! »

« Si, avait répondu Moūçā, mais j'ai reçu l'ordre de venir à toi pour que tu m'enseignes un peu de ce que tu sais. »

« Cela ne te suffit pas, Moūçā, lui répondit Al-Khaḍir, d'avoir la Tawrāt et de recevoir la révélation ?

J'ai certes une science que Allāh m'a accordée et que tu n'as pas alors que tu as une science que Allāh t'a accordée mais que je ne connais pas. »

Moūçā `alayhi s-salām s'était adressé à lui avec douceur et avec de belles paroles de politesse et de modestie en lui disant: « Est-ce que tu m'accorderais, ô toi esclave vertueux, de me donner une part de tes connaissances ? Je te suivrai, je m'attacherai à ce que tu m'ordonneras et j'éviterai ce que tu m'interdiras. »

Al-Khaḍir reçut l'inspiration que Moūçā n'allait pas patienter pour se taire lorsqu'il verrait quelque chose de blâmable.

« Tu ne vas pas pouvoir patienter avec moi, dit-il à Moūçā, et si tu me tiens compagnie, tu vas voir des choses étranges et étonnantes. »

Moūçā qui insistait pour apprendre la science et qui aspirait à la connaissance lui dit: « Tu verras, si Allāh veut, je serai patient et je ne te désobéirai pas. »

« Si tu me tiens compagnie, lui dit Al-Khaḍir, je veux prendre l'engagement de ta part de ne pas poser de questions jusqu'à la fin du voyage. Après quoi je t'expliquerai tout ce que tu voudras et je te donnerai satisfaction. »

Moūçā renvoya son aide vers les fils de 'Isrā'īl et partit avec Al-Khaḍir, marchand au bord de la mer...

Allāh tabāraka wa ta`ālā dit dans le Qour'ān honoré:

﴿ فَوَجَدَا عَبْدًا مِّنْ عِبَادِنَا آتَيْنَاهُ رَ‌حْمَةً مِّنْ عِندِنَا وَعَلَّمْنَاهُ مِن لَّدُنَّا عِلْمًا 65 قَالَ لَهُ مُوسَىٰ هَلْ أَتَّبِعُكَ عَلَىٰ أَن تُعَلِّمَنِ مِمَّا عُلِّمْتَ رُ‌شْدًا 66 قَالَ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْرً‌ا 67 وَكَيْفَ تَصْبِرُ‌ عَلَىٰ مَا لَمْ تُحِطْ بِهِ خُبْرً‌ا 68 ﴾

(fawajadā `abdan min `ibâdinâ 'ātaynāhou raḥmatan min `indinā wa `allamanāhou min ladounnā `ilmā ; qāla lahou Moūçā hal 'attabi`ouka `alā 'an tou`allimani mimmā `oullimta rouchdā ; qāla 'innaka lan tastaṭi`a ma`iya ṣabrā)

ce qui signifie: « Ils trouvèrent un de Nos esclaves pieux, à qui Nous avions accordé une miséricorde de Notre part et à qui Nous avions enseigné une science de Notre part. Moūçā lui dit : pourrai-je t’accompagner afin que tu m’enseignes de ce que tu as appris ? l’homme lui répondit: Tu ne pourras pas faire preuve de patience en ma compagnie ! » [soūrat al-Kahf].

Lorsqu’il rencontra Al-Khaḍir `alayhi s-salām lui aussi prophète de Allāh, Moūçā `alayhi s-salām malgré son plus haut degré, demanda à Al-Khaḍir « M’autorises-tu, Ô serviteur vertueux, à profiter de ta science, à te suivre et à obéir à ton ordre et à ton interdiction ? Al-Khaḍir ayant été inspiré que Moūçā ne pourrait pas s’empêcher de parler s’il voyait quelque chose qu’il déteste, répondit à Moūçā: « Tu ne pourras pas patienter avec moi ; néanmoins si tu m’accompagnes, tu verras des choses étonnantes et des faits surprenants ! » Moūçā qui tenait à quérir la science et qui aspirait à davantage de connaissance lui répondit:

﴿ قَالَ سَتَجِدُنِي إِن شَاءَ اللَّـهُ صَابِرً‌ا وَلَا أَعْصِي لَكَ أَمْرً‌ا ﴾

(qāla satajidounī 'in chā'a l-Lāhou ṣābiran wa lā 'a`ṣī laka 'amrā)

ce qui signifie: « Il lui dit : Si Allāh veut, tu me trouveras patient et je ne te désobéirai à aucun de tes ordres » [soūrat al-Kahf 'āyah 69]. Al-Khaḍir lui dit alors :

﴿ قَالَ فَإِنِ اتَّبَعْتَنِي فَلَا تَسْأَلْنِي عَن شَيْءٍ حَتَّىٰ أُحْدِثَ لَكَ مِنْهُ ذِكْرً‌ا ﴾

Ce qui signifie: « Tu ne m’accompagneras que si tu t’engages à ne pas m’interroger sur quoique ce soit avant que je ne lève moi-même cette condition et que le voyage ne prenne fin. Ensuite, je t’expliquerai les choses à propos desquelles tu t’interrogeais et je te donnerai satisfaction ! », [soūrat al-Kahf 'āyah 69].

Le Seigneur, qu’Il soit glorifié, dit dans la révélation parfaite:

﴿ فَانطَلَقَا حَتَّىٰ إِذَا رَ‌كِبَا فِي السَّفِينَةِ خَرَ‌قَهَا ﴾

(fanṭalaqā ḥattā 'idhā rakibā fi s-safīnati kharaqahā)

ce qui signifie: « Ils prirent le départ et lorsqu’ils se retrouvèrent sur le navire, il en retira quelques planches » [soūrat al-Kahf 'āyah 71]. Tandis qu’ils étaient à bord du navire, Moūçā eut la surprise de voir Al-Khaḍir prendre deux planches de bois du bateau et les enlever. Moūçā a dit ce dont Allāh nous informe dans le Qour'ān:

﴿قَالَ أَخَرَ‌قْتَهَا لِتُغْرِ‌قَ أَهْلَهَا لَقَدْ جِئْتَ شَيْئًا إِمْرً‌ا قَالَ أَلَمْ أَقُلْ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْرً‌ا﴾

(qāla 'akharaqtahā litoughriqa 'ahlahā ; laqad ji'ta chay'an 'imrā ; qāla 'alam 'aqoul 'innaka lan tastaṭi`a ma`iya ṣabrā)

ce qui signifie: « Il lui dit : as-tu enlevé quelques planches afin de noyer les personnes à bord ?! … Il lui répondit: Ne t’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas patienter avec moi ?! » [soūrat al-Kahf 'āyah 71-72]. Al-Khaḍir lui rappela alors sa condition et l’engagement pris. Moūçā s’en rappela et lui dit: « Ne m’en veux pas ! ...».

Alors qu’ils étaient à bord du navire, un oiseau se posa sur le bord et plongea son bec dans l’eau. Al-Khaḍir dit à Moūçā ce qui signifie: « Nous ne savons de ce que Allāh sait que la petite part que Allāh nous a donnée. La part qu’Il nous a donnée en comparaison de ce qu’Il ne nous a pas donné est semblable à la quantité d’eau que cet oiseau a pris en son bec ».

Lorsque le navire pût traverser sans que personne ne se noie, Al-Khaḍir `alayhi s-salām passa sa main à l’emplacement des deux planches arrachées c’est alors que celles-ci redevinrent telles qu’elles étaient auparavant, par la volonté de Allāh.

Après avoir quitté le navire, ils poursuivirent leur chemin. Ils trouvèrent des jeunes en train de jouer. Al-Khaḍir prit l’un d’eux ? Celui-ci était un non-croyant, un voleur, un brigand de grand chemin. Il semait la corruption et jurait à ses parents qu’il ne faisait rien du tout. Al-Khaḍir l’emmena au loin, l’allongea à terre et le tua, tout comme Allāh le rapporte dans soūrat Al-Kahf:

﴿فَانطَلَقَا حَتَّىٰ إِذَا لَقِيَا غُلَامًا فَقَتَلَهُ قَالَ أَقَتَلْتَ نَفْسًا زَكِيَّةً بِغَيْرِ‌ نَفْسٍ لَّقَدْ جِئْتَ شَيْئًا نُّكْرً‌ا﴾

(fanṭalqā ḥattā 'idhā laqiyā ghoulāman faqatalahou qāla 'aqatalta nafsan zakiyyatan bighayri nafsin laqad ji'ta chay'an noukrā ; qāla 'alam 'aqoul laka 'innaka lan tastaṭi`a ma`iya ṣabrā)

ce qui signifie: « Ils repartirent et lorsqu’ils rencontrèrent un garçon, il le tua. Il (Moūçā) lui demanda: Comment peux tu tuer une âme innocente sans légitimité du Talion ?! … Il lui répondit: Ne t’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas patienter avec moi ?! » [soūrat al-Kahf 'āyah 74-75].

Moūçā et Al-Khaḍir `alayhima s-salām poursuivirent leur chemin et arrivèrent dans un village dont les habitants étaient avares et mesquins. Ils passèrent parmi les gens et leur demandèrent un peu de nourriture mais personne dans le village ne leur offrit quoi que ce soit. Pire encore, ces gens les rabrouèrent de manière irrespectueuse. Ils quittèrent le village, affamés. Avant d’en franchir les limites, ils virent un mur qui tombait en ruine et risquait de s’effondrer. Al-KhaDir le redressa grâce à un miracle qui lui fut accordé. Il passa la main sur le mur et celui se remit totalement en place. Moūçā lui dit: « Quelle étrange chose ! Si tu le voulais, tu pourrais demander à ces gens qui ont si mal agi envers nous, un salaire en contrepartie de ce service rendu, un salaire qui puisse nous épargner cette faim ». Al-Khaḍir a dit à Moūçā ce que Allāh ta`ālā dit dans le Qour'ān honoré:

﴿ قَالَ هَـٰذَا فِرَ‌اقُ بَيْنِي وَبَيْنِكَ ۚ سَأُنَبِّئُكَ بِتَأْوِيلِ مَا لَمْ تَسْتَطِع عَّلَيْهِ صَبْرً‌ا ﴾

(qāla hādhā firāqou baynī wa baynika sa'ounabbi'ouka bita'wīli mā lam tastaṭi` `alayhi ṣabrā)

ce qui signifie: « Il dit : Ceci est la cause de notre séparation entre nous. Je vais t’expliquer le sens des choses pour lesquelles tu n’as pas pu patienter » [soūrat al-Kahf 'āyah 78].

﴿ وَأَمَّا الْغُلَامُ فَكَانَ أَبَوَاهُ مُؤْمِنَيْنِ فَخَشِينَا أَن يُرْ‌هِقَهُمَا طُغْيَانًا وَكُفْرً‌ا 80 فَأَرَ‌دْنَا أَن يُبْدِلَهُمَا رَ‌بُّهُمَا خَيْرً‌ا مِّنْهُ زَكَاةً وَأَقْرَ‌بَ رُ‌حْمًا 81 وَأَمَّا الْجِدَارُ‌ فَكَانَ لِغُلَامَيْنِ يَتِيمَيْنِ فِي الْمَدِينَةِ وَكَانَ تَحْتَهُ كَنزٌ لَّهُمَا وَكَانَ أَبُوهُمَا صَالِحًا فَأَرَ‌ادَ رَ‌بُّكَ أَن يَبْلُغَا أَشُدَّهُمَا وَيَسْتَخْرِ‌جَا كَنزَهُمَا رَ‌حْمَةً مِّن رَّ‌بِّكَ ۚ ﴾

ce qui signifie: « Pour ce qui est du navire dont j’ai enlevé quelques planches, il appartient à de pauvres gens qui travaillent avec. Ils en tirent leur subsistance. Leur roi est un roi tyrannique qui prend de force tout navire en bon état traversant les eaux de son royaume cependant ce roi laisse les embarcations qui présentent un défaut » Al-Khaḍir avait donc fait en sorte que ce navire-là comporte un défaut ; ainsi, lorsque les serviteurs du roi vinrent, ils ne le prirent pas à cause de ce défaut. Al-Khaḍir a par la suite réparé l’embarcation et le navire put ainsi rester dans les mains de ses propriétaires.

Quant au jeune que Al-Khaḍir avait tué, il était non-croyant alors que ses parents étaient croyants. Ils le chérissaient. Al-Khaḍir a dit: Je n’ai pas voulu que leur amour pour lui les mènent à le suivre dans sa mécréance. Allāh m’a ordonné de le tuer en raison de ce qu’il serait advenu de lui: En effet, s’il était resté en vie, il aurait épuisé ses parents par sa mécréance, Allāh fait de Ses créatures ce qu’Il veut, Il n'est pas interrogé sur ce qu'Il fait. Quant au troisième cas, c’est ce qui est arrivé avec le mur. Il appartenait à deux jeunes enfants orphelins de ce village. Sous le mur se trouvait un trésor qui leur revenait de droit à tous deux. Le mur était sur le point de tomber. S’il était tombé, le trésor aurait été perdu pour eux, Allāh a voulu le conserver pour ces deux orphelins afin de maintenir leur droit.

Al-Khaḍir a dit par la suite ce que Allāh nous apprend dans soūrat Al-Kahf:

﴿ وَمَا فَعَلْتُهُ عَنْ أَمْرِ‌ي ۚ ذَٰلِكَ تَأْوِيلُ مَا لَمْ تَسْطِع عَّلَيْهِ صَبْرً‌ا ﴾

(wa mā fa`altouhou `an 'amrī ; dhālika ta'wīlou mā lam tasṭi` `alayhi ṣabrā)

Ce qui signifie: « Je n’ai pas fait cela de mon propre chef; voilà la signification des choses pour lesquelles tu n’as pas pu patienter » [Al-Kahf 'āyah 82]. Sur cette 'āyah se sont basés les savants pour dire que al-Khaḍir est un prophète. D'autres savants ont dit que c'est un saint, waliyy.

Ô Allāh, accorde-nous des bienfaits par le degré des prophètes, des saints et des vertueux, Ô Toi le Seigneur des mondes.

L'imam an-Nawawiyy a dit dans le commentaire du ṣaḥīḥ de Mouslim ce qui signifie: « L'ensemble des savants sont sur l'avis qu'il (al-Khaḍir) est vivant et il est parmis nous et ceci fait l'accord des gens vertueux et des soufiyy véridiques et leurs récits au sujet de sa rencontre et du fait d'apprendre de lui dans de nombreux lieux, sont nombreux pour être dénombrés ».

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.

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