Les Choses qui Annulent la Prière selon l’école de jurisprudence Malikite
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-’Amīn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ’Adam au dernier Mouḥammad.
Les annulatifs de la prière sont quatorze
Le premier, le ﺣدث ḥadath.
Le deuxième, les mouvements en nombre excessif ne faisant pas partie des mouvements de la prière, tel que faire un nombre de pas excessif et la sortie de la mosquée, cela annule la prière que cela soit fait délibérément ou par distraction. Quant au mouvement non considérable, tel que le clin d'œil, le fait de faire signe, se gratter le corps ou marcher pour boucher un espace proche dans les rangs, cela ne l’annule pas même si c’est fait délibérément. Quant au nombre de mouvements qui n’est pas excessif mais est quand même considérable, au point de ressembler à l’acte de celui qui quitte la prière, cela annule pour autant que cela soit fait délibérément. Par contre, si c’est par distraction, il se rattrape par la prosternation après le salam ; donc la prière n’en est pas annulée.
Le troisième, souffler délibérément par la bouche et non pas par le nez et si c’est par distraction cela n’annule pas et la personne fait, par conséquent, la prosternation d’oubli. Il a été dit que le soufflement n’affecte pas la validité de la prière, car il ne comporte pas de lettre de l’alphabet. Certains savants ont même soutenu ce postulat.
Le quatrième, la parole de façon délibérée par le langage des gens et non pas pour corriger la prière, même si c’est par une seule lettre comportant un sens ou non et même si c’est indispensable pour sauver un aveugle et ce qui est de cet ordre. Si c’est pour corriger cela n’annule pas pour autant qu’il s’agisse de peu de paroles. La parole par distraction ou par oubli n’annule pas tant qu’il s’agit de peu de paroles. La parole faisant partie du langage des gens dite volontairement annule la prière.
Le cinquième, rire aux éclats c’est le rire à haute voix, la prière en est annulée que cela soit fait de façon délibérée, par distraction, ou involontairement. Si la personne est dirigée, elle poursuit avec l’imam et refait obligatoirement la prière après. Cette situation est au nombre des cas appelés dans un sens métaphorique prisonniers de l’imam, en raison du fait que sa prière est annulée, mais malgré cela la personne reste liée à l’imam.
Le sixième, manger et boire délibérément et non pas le fait d’avaler quelque chose se trouvant entre ses dents, telle qu’une graine de sésame, car cela est excusé. S’il arrive à la personne un des deux par oubli, cela n’annule pas sa prière mais il lui est recommandé de faire la prosternation après le salam.
Le septième, de faire délibérément un ajout comme une prosternation c’est à dire une troisième et il en est de même pour tout pilier gestuel et non pas pour le pilier oral, tel que répéter la ﻓﺎﺗﺣﺔ Fatihah, car c’est du ذِﻛْر dhikr donc cela n’annule pas.
Le huitième, se faire vomir ou ravaler son vomi délibérément. En revanche, si cela est involontaire sa prière n’est pas annulée.
Le neuvième, la répétition de mouvements faisant partie de la prière par distraction en ajoutant à la prière son équivalent du point de vue du nombre de rak`ah, comme faire huit rak`ah dans la prière du ظﮭر dhouhr ou faire sept رﻛﻌﺔ rak`ah dans la prière du maghrib par distraction, dans ce cas elle rejoint le jugement de la prière à quatre rak`ah selon l’avis le plus soutenu .
Le dixième, l’intention d'interrompre la prière c’est-à-dire d’en sortir.
Le onzième, délaisser délibérément un pilier c’est-à-dire un de parmi ses piliers.
Le douzième, que la personne se rappelle dans la prière de cinq prières à rattraper ou moins, c’est-à-dire que la personne doit obligatoirement interrompre sa prière pour faire le rattrapage même si le temps de la présente n’est pas suffisant, si la personne ne l'interrompt pas et continue sa prière, elle est valable mais elle commet un péché.
Le treizième, l’apparition d’une impureté qu’on a la capacité d’éliminer et dont on s’est rendu compte.
Le quatorzième, le dévoilement de la zone de pudeur, celle qu’il est indispensable de couvrir pour la validité de la prière et que l’on soit en capacité de couvrir.
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
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