Tafsir & Exégèse de Sourate Al-Ḥāqqah, 'āyah 25 ā 52 - Coran en français

﴿وَأَمَّا مَنْ أُوتِيَ كِتَابَهُ بِشِمَالِهِ فَيَقُولُ يَا لَيْتَنِي لَمْ أُوتَ كِتَابِيَهْ (٢٥)﴾

[69:25] {Wa 'ammā man 'ūtiya kitābahu bi-shimālihi fa-yaqūlu yā laytanī lam 'ūta kitābiyah}

Et quant à celui à qui l’on donnera son livre dans sa main gauche, il dira: “Hélas pour moi! J’aurais aimé ne pas recevoir mon livre.”

Celui qui reçoit le livre de ses actions dans sa main gauche, après avoir découvert son sort funeste, regrettera de l'avoir reçu, voyant toutes les actions honteuses qui y sont inscrites. Ibn Ḥibbān a rapporté, d'après Abū Hurayrah, que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit ce qui signifie: "L'un d'eux est appelé et reçoit son livre dans sa main droite, son corps est étendu sur soixante coudées, son visage s'illumine et une couronne de perles scintillantes est posée sur sa tête. Il va vers ses compagnons, qui le voient de loin et disent: 'Ô Allāh, bénis-nous en cet homme!' jusqu'à ce qu'il arrive à eux et qu'il leur dise: 'Réjouissez-vous, car chacun de vous aura la même chose.' Quant au mécréant, il reçoit son livre dans sa main gauche, son visage est noirci, son corps est étendu sur soixante coudées, il a l'apparence de Ādam, et il porte une couronne de feu. Ses compagnons le voient et disent: 'Ô Allāh, humilie-le!' Il leur dit alors: 'Qu'Allāh vous éloigne! Chacun de vous aura la même chose'." Ce hadith est rapporté par Ibn Ḥibbān dans son Ṣaḥīḥ, voir Al-Iḥsān bi-tartīb ṣaḥīḥ Ibn Ḥibbān [9/222].

﴿وَلَمْ أَدْرِ مَا حِسَابِيَهْ (٢٦)﴾

[69:26] {Wa lam 'adri mā ḥisābiyah}

“Et je n’ai jamais su ce qu’était mon compte.”

Il regrette de ne pas avoir connu son compte. Il n'a rien à gagner dans ce jugement, car il n'est que contre lui, et rien en sa faveur.

﴿يَا لَيْتَهَا كَانَتِ الْقَاضِيَةَ (٢٧)﴾

[69:27] {Yā laytahā kānat al-qāḍiyah}

“Hélas! Si seulement la mort avait été la fin de tout.”

Il regrette la mort qu'il a connue dans le bas-monde. Il aurait souhaité ne pas avoir été ressuscité pour le jugement et le châtiment. Il a souhaité la mort, alors qu'elle était la chose qu'il détestait le plus dans le bas-monde, car il se trouve maintenant dans une situation plus horrible et plus amère que ce qu'il a goûté de la mort. Al-Bukhārī a dit: "Al-Qāḍiyah" (la mort finale), c'est la première mort que j'ai connue et après laquelle je n'ai pas été ressuscité." Muslim a rapporté dans son Ṣaḥīḥ d'après Anas ibn Mālik que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit se qui signifie : "Allāh dit à la personne qui aura le châtiment le plus léger parmi les gens de l'Enfer: 'Si tu possédais le bas-monde et tout ce qu'il contient, voudrais-tu te racheter avec cela?' Il dira: 'Oui.' Allāh dira: 'Je t'ai demandé quelque chose de plus facile que cela, c'est de ne pas M'associer, mais tu as refusé sauf de M'associer'." Ce ḥadīth est rapporté par Muslim dans son Ṣaḥīḥ, dans le chapitre "Des attributs et des jugements des hypocrites", section "Le désir du mécréant de se racheter avec l'équivalent de la Terre en or".

﴿مَا أَغْنَى عَنِّي مَالِيَهْ (٢٨)﴾

[69:28] {Mā 'aghnā ^annī māliyah}

“Ma fortune ne m’a servi à rien.”

Le sens est que sa richesse du bas-monde ne l'a pas protégé du châtiment de Allāh. Abū Ḥayyān a dit qu'il est possible que ce soit une question par laquelle il se réprimande lui-même et s'en fait le reproche.

﴿هَلَكَ عَنِّي سُلْطَانِيَهْ (٢٩)﴾

[69:29] {Halaka ^annī sulṭāniyah}

“Mon pouvoir m’a abandonné.”

Mes arguments ont disparu et ne m'ont servi à rien. L'autorité que j'avais dans le bas-monde a disparu. On a également dit que cela signifie que sa royauté et sa force l'ont quitté.

﴿خُذُوهُ فَغُلُّوهُ (٣٠)﴾

[69:30] {Khudhūhu fa-ghullūh}

“Saisissez-le, puis enchaînez-le.”

Allāh dira aux gardiens de l'Enfer: "Saisissez-le et attachez ses mains à son cou avec des carcans."

﴿ثُمَّ الْجَحِيمَ صَلُّوهُ (٣١)﴾

[69:31] {Thumma l-jaḥīma ṣallūh}

“Puis, dans la Fournaise, brûlez le”

Faites-le entrer dans le feu de l'Enfer et submergez-le.

﴿ثُمَّ فِي سِلْسِلَةٍ ذَرْعُهَا سَبْعُونَ ذِرَاعًا فَاسْلُكُوهُ (٣٢)﴾

[69:32] {Thumma fī silsilatin ḍar^uhā sab^ūna ḍirā^an fa-slukūh}

“Puis dans une chaîne de soixante-dix coudées, insérez-le.”

Insérez-le dans une chaîne composée d'anneaux entrelacés, très grande, car sa longueur de soixante-dix coudées rend la terreur plus grande. Allāh est le plus savant quant à la mesure exacte de cette coudée. La personne sera insérée dans la chaîne, et en raison de sa longueur, elle s'enroulera autour de lui de toutes parts, le comprimant jusqu'à l'engloutir. Il a été dit aussi qu'elle entre par son derrière et ressort par ses narines, ou qu'elle entre par sa bouche et ressort par son derrière. Al-Tirmidhī a rapporté dans son Jāmi^ d'après ^Abd Allāh ibn ^Amr ibn al-^Āṣ que le Messager d'Allāh صلى الله عليه وسلم a dit ce qui signifie : "Si un morceau de métal, de la taille d'un crâne, était lâché du ciel vers la terre, un chemin de cinq cents ans, il atteindrait la terre avant la nuit. Et s'il était lâché du sommet de cette chaîne, il voyagerait pendant quarante années, jour et nuit, avant d'atteindre sa base ou son fond." Al-Tirmidhī a dit que sa chaîne de transmission est bonne. Ce hadith est rapporté par Al-Tirmidhī dans ses Sunan, dans le chapitre "De la description de l'Enfer", après le chapitre "De la description de la nourriture des gens de l'Enfer".

﴿إِنَّهُ كَانَ لَا يُؤْمِنُ بِاللَّـهِ الْعَظِيمِ (٣٣)﴾

[69:33] {Innahu kāna lā yu'minu bi-l-Lāhi l-^Aḍhīm}

“Car il ne croyait pas en Allāh, le plus Eminent.”

Le mécréant ne croyait pas et ne reconnaissait pas Allāh, qui a ordonné à Ses esclaves de croire en Lui et d'abandonner le culte des idoles et des statues. Celui qui délaisse le plus grand des devoirs envers Allāh, qui est Son unicité et le fait de ne rien Lui associer, mérite le châtiment éternel qui ne s'arrête pas dans l'au-delà, car l'association à Allāh est le plus grand péché qu'un esclave puisse commettre. C'est le péché qu'Allāh ne pardonne pas à celui qui meurt en le commettant, alors qu'Il pardonne ce qui est moins grave que cela à qui Il veut, comme Allāh le dit dans le Qour'ān ce qui signifie : "Certes, Allāh ne pardonne pas qu'on Lui associe, et Il pardonne ce qui est moins grave que cela à qui Il veut." [Sourate An-Nisā': 48]. Le mot "al-^Aḍhīm" (le plus Eminent) signifie qu'Il est Eminent et qu'Il est exempt des attributs des corps. Allāh a un rang plus grand que toute chose grande.

﴿وَلَا يَحُضُّ عَلَى طَعَامِ الْمِسْكِينِ (٣٤)﴾

[69:34] {Wa lā yaḥuḍḍu ^alā ṭa^āmi l-miskīn}

“Et il n’incitait pas à nourrir le pauvre.”

Ce malheureux qui a reçu son livre dans sa main gauche n'incitait ni lui-même ni les autres à nourrir le pauvre. Ce verset est la preuve de la gravité de priver les pauvres. Les savants ont dit que le verset montre que les mécréants sont tenus de se conformer aux obligations de la Loi, dans le sens qu'ils seront châtiés pour avoir délaissé la prière, la zakāt, et pour ne pas s'être abstenus des péchés et des actes blâmables. Non pas qu'ils soient tenus d'accomplir des actes d'adoration tant qu'ils sont mécréants, car les actes d'adoration ne sont pas valables pour un mécréant.

﴿فَلَيْسَ لَهُ الْيَوْمَ هَاهُنَا حَمِيمٌ (٣٥)﴾

[69:35] {Fa-laysa lahu l-yawma hāhunā ḥamīm}

“Il n’aura donc ici, aujourd’hui, pas de parent proche.”

Il n'aura personne qui puisse le défendre du châtiment d'Allāh, ni personne pour intercéder en sa faveur ou pour le secourir de la calamité dans laquelle il se trouve.

﴿وَلَا طَعَامٌ إِلَّا مِنْ غِسْلِينٍ (٣٦)﴾

[69:36] {Wa lā ṭa^āmun 'illā min ghislin}

“Ni d’autre nourriture que du "Ghislīn".”

Il n'aura aucune nourriture qui lui soit bénéfique, si ce n'est du "Ghislīn", qui est le pus et le sang qui s'écoulent des corps des mécréants. On a dit aussi que le "Ghislīn" est un arbre de l'Enfer.

﴿لَّا يَأْكُلُهُ إِلَّا الْخَاطِئُونَ (٣٧)﴾

[69:37] {Lā ya'kuluhu 'illā l-khāṭi'ūn}

“Que seuls les pécheurs mangeront.”

Seuls les mécréants mangeront du "Ghislīn".

﴿فَلَا أُقْسِمُ بِمَا تُبْصِرُونَ (٣٨)﴾

[69:38] {Fa-lā 'uqsimu bi-mā tubṣirūn}

“Non! Je jure par ce que vous voyez.”

Je jure par tout ce que vous voyez et par ce que vous ne voyez pas. On a dit aussi: "Je jure par le bas-monde et l'au-delà." On a également dit que le mot "lā" est un rejet des paroles des polythéistes, comme s'il disait: "Il n'en est pas comme le disent les polythéistes," puis il a continué en disant: "J'en jure." Il a été dit aussi que le mot "lā" est une négation du serment, dans le sens que le serment n'est pas nécessaire, car la vérité est évidente. C'est comme s'Il disait: "Je n'ai pas besoin de jurer que le Coran est la parole d'un Messager digne de respect," car son évidence est telle que le serment devient superflu.

﴿وَمَا لَا تُبْصِرُونَ (٣٩)﴾

[69:39] {Wa mā lā tubṣirūn}

“Et par ce que vous ne voyez pas.”

Je jure également par tout ce que vous ne voyez pas. (Se référer à l'explication du verset précédent).

﴿إِنَّهُ لَقَوْلُ رَسُولٍ كَرِيمٍ (٤٠)﴾

[69:40] {Innahu la-qawlu rasūlin karīm}

“Ce Coran est la parole d’un Noble Messager.”

Ce Coran est la parole d'un Messager noble, qui est Muḥammad صلى الله عليه وسلم. On a dit aussi qu'il s'agit de Jibrīl. Le Coran n'est pas une composition du Messager صلى الله عليه وسلم, mais il est une révélation qu'Allāh lui a révélée.

Fait important: Les gens de la vérité ont dit que la parole d'Allāh, qui est un attribut de Son Être, est éternelle et ne ressemble pas à la parole de Ses créatures. Elle n'est ni lettre, ni son, ni langue. Les termes révélés à notre maître Muḥammad en langue arabe est une expression de cette parole propre à Allāh. Le verset en est la preuve. Si les termes révélés à notre maître Muḥammad étaient la parole même d'Allāh, notre Seigneur n'aurait pas dit ce qui signifie : "Ce Coran est la parole d’un Noble Messager."

﴿وَمَا هُوَ بِقَوْلِ شَاعِرٍ قَلِيلًا مَّا تُؤْمِنُونَ (٤١)﴾

[69:41] {Wa mā huwa bi-qawli shā^irin qalīlan mā tu'minūn}

“Ce n’est pas la parole d’un poète; que vous croyez peu!”

Ce Coran n'est pas la parole d'un poète, comme vous le prétendez, ni ne fait partie des genres de la poésie ou de sa composition. Allāh a nié que le Coran soit la parole d'un poète. Le poète est celui qui compose des vers rimés et mesurés intentionnellement. Abū Ḥayyān a dit que "vous croyez peu" signifie que votre foi est faible ou qu'elle dure peu de temps. C'est la même chose pour "vous vous rappelez peu." Ce peu de foi est leur reconnaissance, lorsqu'on les interroge, que c'est Allāh qui les a créés. Il a également été dit que le mot "peu" signifie ici qu'ils n'ont pas du tout la foi. Le sens est que vous ne croyez pas que le Coran vient d'Allāh. Ibn Kathīr,

Ibn ^Āmir, avec une divergence de Ibn Dhakwān, et Ya^qūb ont lu "yu'minūna" et "yadhdhakkarūna" avec le "yā'" et la consonne "dhāl" doublée.

﴿وَلَا بِقَوْلِ كَاهِنٍ قَلِيلًا مَّا تَذَكَّرُونَ (٤٢)﴾

[69:42] {Wa lā bi-qawli kāhinin qalīlan mā taḍhakkarūn}

“Ni la parole d’un devin, que vous vous rappelez peu!”

Le Coran n'est pas non plus la parole d'un devin, comme vous le prétendez, ni ne fait partie du genre de la divination, car Muḥammad صلى الله عليه وسلم n'est pas un devin. Le devin est celui que les démons visitent pour lui rapporter ce qu'ils ont entendu des Anges, habitants des cieux, et il informe les gens de ce qu'il a entendu d'eux. La méthode du Prophète صلى الله عليه وسلم est contraire à celle du devin, car ce qu'il récite contient une critique et une invective contre les démons. Comment pourrait-il alors être une transmission des démons qui ne transmettent pas ce qui les critique ou les insulte, surtout venant de quelqu'un qui les maudit et les dénigre ? De même, le sens de ce qu'il a transmis صلى الله عليه وسلم est contraire au sens des paroles des devins, car ils n'appellent pas à l'amélioration du caractère ou à la rectification des croyances et des œuvres relatives à l'origine et au retour, contrairement au sens des paroles du Prophète صلى الله عليه وسلم.

﴿تَنزِيلٌ مِّن رَّبِّ الْعَالَمِينَ (٤٣)﴾

[69:43] {Tanḍīlun min Rabbi l-^ālamīn}

“C’est une révélation émanant du Seigneur des mondes.”

Le Coran est une révélation. Après avoir dit: "C'est la parole d'un Noble Messager," il a ajouté: "Une révélation émanant du Seigneur des mondes," afin de dissiper toute ambiguïté et pour que personne ne pense que c'est une composition de Jibrīl. Le Coran a été révélé par Jibrīl à notre maître Muḥammad صلى الله عليه وسلم.

﴿وَلَوْ تَقَوَّلَ عَلَيْنَا بَعْضَ الْأَقَاوِيلِ (٤٤)﴾

[69:44] {Wa law taqawwala ^alaynā ba^ḍa l-'aqāwīl}

“Et s’il avait forgé quelque parole qu’il nous aurait attribuée.”

Et s'il avait forgé des paroles fausses. Le mot "aqāwīl" est un pluriel de pluriel de "qawl". L'expression "taqawwala" est une manière de minimiser et de rabaisser ces paroles. Abū Ḥayyān a dit que cela signifie: "Et si quelqu'un avait forgé une parole..." et que le pronom dans "taqawwala" ne renvoie pas au Messager صلى الله عليه وسلم, car cela est impossible de sa part. "Nous nous opposons au fait que cela soit même supposé à son sujet صلى الله عليه وسلم."

﴿لَأَخَذْنَا مِنْهُ بِالْيَمِينِ (٤٥)﴾

[69:45] {La'akhaḍnā minhu bi-l-yamīn}

“Nous l’aurions puni par Notre Puissance .”

Comme quelqu'un qui serait saisi par sa main droite pour l'humilier et le rabaisser, de la même manière qu'un souverain, voulant punir un homme, dit: "Hé, prends-le par la main et fais ceci." On a dit aussi que cela signifie que nous l'aurions puni de notre force. On a également dit que cela signifie que nous lui aurions retiré sa force.

﴿ثُمَّ لَقَطَعْنَا مِنْهُ الْوَتِينَ (٤٦)﴾

[69:46] {Thumma la-qaṭa^nā minhu l-watīn}

“Puis, Nous lui aurions tranché l’aorte.”

Al-Bukhārī a dit: "Ibn ^Abbās a dit: 'Al-Watīn est le lien du cœur'." Il s'agit d'une veine reliée au cœur, qui court le long du dos et qui, si elle est coupée, entraîne la mort de la personne. Le sens est que s'il avait inventé des mensonges contre nous, nous lui aurions ôté la vie sans délai.

﴿فَمَا مِنكُم مِّنْ أَحَدٍ عَنْهُ حَاجِزِينَ (٤٧)﴾

[69:47] {Fa-mā minkum min 'aḥadin ^anhu ḥājizīn}

“Et nul d’entre vous n’aurait pu s’interposer pour L'en empêcher.”

Il ne se charge pas de mentir pour vous, sachant que s'il le faisait, nous le châtierions, et personne ne pourrait repousser notre châtiment de lui. Abū Ḥayyān a dit: "Le pronom dans 'anhu' (de Lui) semble se référer à celui qui aurait inventé des mensonges, et il est également possible qu'il se réfère à l'acte de tuer, c'est-à-dire que personne d'entre vous ne pourrait l'en empêcher et le défendre."

﴿وَإِنَّهُ لَتَذْكِرَةٌ لِّلْمُتَّقِينَ (٤٨)﴾

[69:48] {Wa 'innahu la-taḍkiratun li-l-muttaqīn}

“C’est certainement un rappel pour les pieux.”

Le Coran est une exhortation pour les pieux, qui sont ceux qui craignent le châtiment d'Allāh en accomplissant Ses obligations et en s'éloignant de Ses interdictions.

﴿وَإِنَّا لَنَعْلَمُ أَنَّ مِنكُم مُّكَذِّبِينَ (٤٩)﴾

[69:49] {Wa 'innā la-na^lamu 'anna minkum mukaḍḍibīn}

“Et Nous savons que parmi vous il y en a qui démentent.”

Nous savons qu'il y a parmi vous, ô gens, des démentisseurs du Coran. C'est une menace pour ceux qui démentent le Coran. Ce verset est la preuve que Allāh sait ce qui a été, ce qui sera, et ce qui ne sera pas, et s'il avait été, comment il aurait été.

﴿وَإِنَّهُ لَحَسْرَةٌ عَلَى الْكَافِرِينَ (٥٠)﴾

[69:50] {Wa 'innahu la-ḥasratun ^alā l-kāfirīn}

“Et c’est vraiment un regret pour les mécréants.”

Le Coran sera une source de regret pour les mécréants le Jour du Jugement Dernier. Ils regretteront de ne pas y avoir cru, en voyant la récompense de ceux qui y ont cru.

﴿وَإِنَّهُ لَحَقُّ الْيَقِينِ (٥١)﴾

[69:51] {Wa 'innahu la-ḥaqqu l-yaqīn}

“C’est la Vérité certaine.”

Le Coran est une vérité certaine. Il n'y a aucun doute qu'il vient d'Allāh, il n'est pas une composition de Muḥammad ni de Jibrīl. Il contient la vérité, la guidance et la lumière.

﴿فَسَبِّحْ بِاسْمِ رَبِّكَ الْعَظِيمِ (٥٢)﴾

[69:52] {Fa-sabbiḥ bi-smi rabbika l-^Aḍhīm}

“Glorifie donc le Nom de ton Seigneur, le plus Eminent.”

Exempte Allāh de toute imperfection, de tout mal, et de tout ce qui ne Lui convient pas. Remercie-le de t'avoir rendu digne de recevoir Sa révélation. Ce verset est la preuve que le croyant est ordonné d'exempter  son Créateur des attributs des créatures, tels que l'ignorance, l'incapacité, le lieu, le corps et la quantité (le volume). L'Imam salafī Abū Ja^far Al-Ṭaḥāwī a dit: "Et Allāh est exempt des limites, des fins, des membres, des parties et des organes, Il n'est pas contenu par les six directions, comme le reste des créatures." Allāh n'a pas de limite (volume), ni grand ni petit, car tout cela est un attribut des créatures, et Allāh est exempté de cela.

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