Le Récit de Ismaʿîl et du Sacrifice et Jour de ʿARAFAH
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre Maître Mouḥammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ’Adam ʿalayhi s-salām au dernier Mouḥammad ṣalla l-Lāhou ʿalayhi wa sallam.
Allāh taʿālā dit dans le Qour’ān honoré:
(salāmoun ʿalā ‘Ibrāhīm ; kadhālika najzi l-mouḥsinīn ; ‘innahou min ʿibādina l-mou’minīn )
ce qui signifie: « Salām à Ibrāhīm ; Ainsi récompensons-Nous les bienfaisants ; certes il était de Nos esclaves croyants », [soūrat Aṣ-Ṣāffāt].
Certes, Allāh a accordé au Prophète Ibrāhīm ʿalayhi s-salâm, les arguments probants contre son peuple. Il a fait de lui un Prophète-Messager. Il avait la bonne croyance en Allāh. Il adorait Allāh taʿālā Lui seul. Il avait pour foi et pour croyance que Allāh est le Créateur de toute chose et que c’est Lui Qui mérite l’adoration Lui seul sans aucun doute.
Puis un jour, il a demandé à son Seigneur de lui accorder des enfants vertueux. Il a dit en ce que Allāh nous a appris dans le Qour’ān:
(Rabbi hab lī mina ṣ-ṣāliḥīn ; fabach-charnāhou bighoulāmin ḥalīm)
ce qui signifie: « Seigneur, accorde moi une progéniture d’entre les vertueux », [soūrat Aṣ-ṣaffāt / 100-101], Allāh lui a ainsi accordé Ismāʿīl et Is-Ḥāq.
Lorsque Ismāʿīl a grandi et qu’il accompagnait son père et marchait avec lui, une nuit, notre maître Ibrāhīm ʿalayhi s-salām a vu dans le rêve qu’il égorgeait son fils, la prunelle de ses yeux, Ismāʿīl.
(qālā yā bounayya ‘innī ‘arā fi l-manāmi ‘annī ‘adhbaḥouk)
ce qui signifie: « Il a dit ô mon fils je me vois en songe en train de t’égorger...il a dit ô mon père, fais ce qui t’es ordonné, tu me trouveras in chā’a l-Lāh du nombre des endurants », [soūrat Aṣ-ṣaffāt / 103].
Or les visions dans le rêve des prophètes sont une révélation.
Ibrāhīm ʿalayhi s-salām n’hésitait pas à accomplir l’ordre de Allāh , mais il voulait simplement connaître comment son fils réagirait à l’ordre de Allāh. La réponse de Ismāʿīl était celle du fils qui aime Allāh, au-delà même de son amour pour la vie.
(fanḍḥour mādhā tarā qāl yā ’abati fʿal mā tou’mar ; satajidounī in chā’a l-Lāhou mina ṣ-ṣābirīn )
ce qui signifie: « ... il a dit ô mon père, fais ce qui t’es ordonné, tu me trouveras in chā’a l-Lāh du nombre des endurants », [soūrat Aṣ-Ṣāffāt / 103]. Pour ce qui est de sa parole (in chā’a l-Lāh), c’était pour rappeler qu’il n’y a pas un mouvement ou une immobilité sans que ce soit par la volonté de Allāh.
Ibrāhīm le Prophète-Messager a alors emmené son fils, la prunelle de ses yeux, afin que sa mère ne s’en aperçoive pas. Il l’a mis à terre, sur son côté. Ismāʿīl a alors dit: Père, ligote-moi bien afin que je ne tremble pas. Éloigne de moi ton vêtement afin qu’il ne se tâche pas avec mon sang, ma mère pourrait alors le voir et s’en chagrinerait. Passe rapidement le couteau sur ma gorge afin que la mort me soit plus aisée. Lorsque tu verras par la suite ma mère, passe lui le salām de ma part.
Ibrāhīm l’a alors embrassé en pleurant et en disant: quel bon aide tu es pour moi pour accomplir l’ordre de Allāh. Il a alors passé le couteau sur sa gorge mais il n’a rien tranché. Il a été dit que le couteau s’était retourné. Ismāʿīl lui a alors dit: qu’as tu donc ? Il lui a dit: il s’est retourné. Il lui a dit: Essaie de le planter. Lorsqu’il a essayé de le planter, le couteau n’est pas entré dans la chair et n’a rien coupé. En effet, c’est Allāh Qui est le Créateur de toute chose. C’est Lui Qui crée la coupure par le couteau lorsqu’Il veut qu’il coupe.
Allāh taʿālā a su par Sa science qui est de toute éternité, qui n’augmente pas et ne diminue pas, qui ne se renouvelle pas, la véracité dans leur soumission à tous deux.
Il a été appelé: Ô Ibrāhīm, tu as œuvré pour accomplir ce qui t’a été ordonné dans le rêve. Voici la compensation de ton fils. Ibrāhīm a dirigé son regard et c’est alors qu’il a vu Jibrīl et avec lui un bélier du paradis. Allāh taʿālā dit:
(wa fadaynâhou bidhibḥin ʿaḍḥīm)
Ce qui signifie: « Nous lui avons ordonné d’immoler à la place [de son fils] un grand mouton », [soūrat Aṣ-Ṣāffāt / 107]. c’est-à-dire que Allāh a évité à Ismāʿīl l’égorgement et a fait qu’un bélier corné de grande taille et avec beaucoup de bénédictions soit sa compensation.
Avec l’approche du jour de ʿArafah, le meilleur jour de l’année, nous avons voulu vous rappeler ce récit éminent qui nous augmente en certitude au sujet de l’éminence des prophètes ʿalayhimou s-salām, eux qui étaient tous musulmans totalement soumis à Allāh ʿazza wa jall, qui s’empressaient dans tous les cas à Lui obéir. Empressez vous donc en ces jours bénis pour vous repentir à Allāh. Multipliez les invocations pendant le jour de ʿArafah. Demandez à ce que Allāh donne la victoire à cette communauté, qu’Il lui allège le fardeau. Au jour où des centaines de milliers de musulmans se réuniront sur la terre de ʿArafah, invoquez Allāh taʿālā qu’Il réunisse les musulmans, qu’Il unifie leur rang et qu’Il leur accorde la victoire sur leur ennemi, certes Allāh est sur toute chose tout puissant.
Au jour de ʿArafah, les gens seront rassemblés là-bas. Souvenez-vous du jour de la résurrection. Œuvrez pour ce jour éminent. Au jour de ʿArafah, multipliez les invocations, la demande du pardon, la parole (lā ‘ilāha ‘il-la l-Lāh), l’invocation en faveur du Prophète Mouḥammad ṣalla l-Lāhou ʿalayhi wa sallam, lui qui a dit dans son ḥadīth honoré:
(mā rou’iya ch-chayṭānou ‘aṣghara wa lā ‘aḥqara wa lā ‘ad-ḥara wa lā ‘aghyaḍḥa minhou fī yawmi ʿArafah. Wa mā dhāka il-lā ‘anna r-raḥmata tanzilou fīhi fayatajāwazou ʿani dh-dhounoūbi l-ʿiḍḥām)
ce qui signifie: « Le chaytān n’a pas été vu aussi petit, ni méprisable, ni en colère que le jour de ʿArafah... ».
Ô Allāh accorde nous la réussite pour jeûner le jour de ʿArafah, ce jour au sujet duquel le Messager de Allāh a dit lorsqu’il a été interrogé sur son jeûne qu’il expie les péchés de l’année écoulée et de l’année suivante [rapporté par Mouslim].
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
https://www.islam.ms/?p=345

