Tafsir & Exégèse de Sourate Al-Fīl - Coran en français
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
Bismi l-Lāhi r-Raḥmāni r-Raḥīm | Au nom de Allāh, ar-Raḥmāni r-Raḥīm.
Le terme "Allāh" est le nom propre de l'Être nécessairement existant, digne de toutes les louanges, et il n'est pas dérivé. "Ar-Raḥmān" fait partie des noms spécifiques à Allāh; il signifie que Sa miséricorde englobe le croyant et le non-croyant dans ce bas monde. Cependant, Il ne fait miséricorde qu'aux croyants dans l'au-delà, comme il est dit dans sourat Al-'A^rāf/156 qui signifie: "Et Ma miséricorde englobe toute chose; Je la réserverai pour ceux qui ont évité la mécréance." "Ar-Raḥīm" est Celui Qui fait miséricorde aux croyants, comme Allāh dit dans sourat Al-'Aḥzāb/43 ce qui signifie: "Et Il est Miséricordieux envers les croyants." "Ar-Raḥmān" est plus éloquent que "Ar-Raḥīm" car l'augmentation dans la structure indique une augmentation dans le sens
Sourate al-Fīl est mecquoise et elle est de cinq 'āyah
105 | 1 | 'Alam tara kayfa fa^ala rabbuka bi'aṣḥābi l-fīl
N'as-tu pas su comment ton Seigneur a fait des gens de l'éléphant ?
Selon Moujāhid, " 'alam tara " signifie " n'as-tu pas su " et selon Al-Farrā', " n'as-tu pas été informé ". Cela fait référence à l'histoire d'Abrahah, le roi du Yémen. Il a marché avec ses troupes et un éléphant vers la Ka^bah pour la détruire. Arrivé près de Makkah, il a ordonné à ses hommes de piller les biens des habitants, y compris les chameaux de ^Abdu l-Mouṭṭalib. Abrahah a envoyé quelqu'un demander à rencontrer le chef de Makkah. Le messager a dit à ^Abdu l-Mouṭṭalib qu'Abrahah ne venait pas pour combattre mais pour démolir la Maison Sacrée. ^Abdu l-Mouṭṭalib a répondu : " Nous n'avons pas la force de le combattre, nous le laisserons faire. C'est la Maison agrée par Allāh et construite par Son prophète Ibrāhīm, Allāh la protégera. " Puis il a demandé à récupérer ses deux cents chameaux volés. Abrahah a été étonné qu'il se soucie de ses chameaux plutôt que de la Ka^bah. ^Abdu l-Mouṭṭalib a dit : " Je suis le propriétaire des chameaux et cette Maison a un Seigneur qui la protégera. " Après avoir récupéré ses chameaux, il a prévenu les gens de Makkah de se réfugier dans les montagnes. ^Abdu l-Mouṭṭalib a saisi l'anneau de la porte de la Ka^bah et a imploré Allāh de la protéger. Le lendemain, alors qu'Abrahah se préparait à entrer dans Makkah, l'éléphant refusa d'avancer. Il refusa d'avancer vers Makkah, même en étant frappé, mais se déplaça vers le Yémen, le Shām ou l'est. Allāh a alors envoyé sur eux des oiseaux venus de la mer, portant chacun trois petites pierres (deux dans les pattes et une dans le bec), chacune plus petite qu'une graine de pois chiche, mais plus grande qu'une graine de lentille, sur lesquelles était écrit le nom de la personne qu'elle devait atteindre. La pierre tombait sur la tête de la personne, la transperçait et atteignait son cerveau. Ils moururent tous, sans pouvoir pénétrer dans le Ḥaram. Abrahah mourut après que ses doigts se furent détachés les uns après les autres, jusqu'à ce que sa poitrine s'ouvre et que son cœur tombe. Certains savants disent que le Prophète صلى الله عليه وسلم est né la même année que l'année de l'éléphant, soit quarante ans après.
105 | 2 | 'Alam yaj^al kaydahum fī taḍlīl
N'a-t-il pas rendu leur ruse vaine ?
Leur ruse était leur intention de détruire la Ka^bah. Allāh a rendu leur ruse vaine, de sorte qu'elle a échoué et qu'ils n'ont pas atteint leur but.
105 | 3 | Wa 'arsala ^alayhim ṭayran 'abābīl
Et a envoyé sur eux des oiseaux par volées.
Le mot " 'abābīl " signifie selon Moujāhid des oiseaux " qui se suivaient en groupes ". Selon Al-Farrā', ce mot n'a pas de singulier.
105 | 4 | Tarmīhim biḥijāratin min sijjīl
Qui les frappaient avec des pierres d'argile.
Selon Ibnou ^Abbās, " sijjīl " signifie " argile et pierres ", il s'agit d'un mot d'origine étrangère. Selon Al-'Azharī, " sijjīl " a le sens de " ce qui est écrit ", c'est-à-dire que ces pierres étaient un châtiment qui leur était destiné.
105 | 5 | Faja^alahum ka^aṣfin ma'kūl
Et les a rendus comme de la paille broutée.
Leurs corps ont été déchiquetés comme des feuilles de céréales qui ont été broutées par des bêtes, puis déjetées. Leurs membres se sont dispersés, ce qui montre que leur destruction était totale.
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