Exégèse sourate Al-Fajr (l'Aube). Coran en français
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
Bismi l-Lāhi r-Raḥmāni r-Raḥīm
Au nom de Allāh, ar-Raḥmāni r-Raḥīm.
Le terme "Allāh" est le nom propre de l'Être nécessairement existant, digne de toutes les louanges, et il n'est pas dérivé. "Ar-Raḥmān" fait partie des noms spécifiques à Allāh; il signifie que Sa miséricorde englobe le croyant et le non-croyant dans ce bas monde. Cependant, Il ne fait miséricorde qu'aux croyants dans l'au-delà, comme il est dit dans sourat Al-'Aʿrāf/156 qui signifie: "Et Ma miséricorde englobe toute chose; Je la réserverai pour ceux qui ont évité la mécréance." "Ar-Raḥīm" est Celui Qui fait miséricorde aux croyants, comme Allāh dit dans sourat Al-'Aḥzāb/43 ce qui signifie: "Et Il est Miséricordieux envers les croyants." "Ar-Raḥmān" est plus éloquent que "Ar-Raḥīm" car l'augmentation dans la structure indique une augmentation dans le sens.
Sourate Al-Fajr (l'Aube) est mecquoise et elle comporte trente 'āyah.
﴿وَالْفَجْرِ﴾
Wa-l-Fajr [1]
Par l’aube.
Le Mawardiyy a dit : C’est un serment par lequel Allāh Taʿâlâ a juré, et c’est l’aube qui se lève de l’horizon de l’orient. Et Il (Allāh) a juré par elle comme Il a juré par le matin dans Sa Parole Taʿâlâ : Wa ṣ-Ṣubḥi idhā tanaffas [Sourate At-Takwīr, ’ayah 18]. Et ce qui est visé par "l’aube" ici est le genre, c’est-à-dire l’aube de chaque jour.
﴿وَلَيَالٍ عَشْرٍ﴾
Wa layālin ʿashr [2]
Et par les dix nuits.
Et ceci est un deuxième serment. Il a été dit que ce qui est visé par cela sont les dix dernières nuits de Ramaḍān, car c’est généralement pendant ces nuits que se trouve la Nuit qui est meilleure que mille mois, à savoir Laylatou l-Qadr. Et Ibn ʿAbbās a dit : Wa layālin ʿashr désigne les dix nuits de l-Aḍḥā, et ce sont les dix premières nuits de Dhū l-Ḥijjah, et ce, d’après le ḥadīth de Jābir dans les deux ṣaḥīḥ de Abū ʿAwānah et Ibn Ḥibbān : "Mā min ’ayyāmin ’afḍala ʿinda Allāh min ’ayyāmi ʿashri Dhī l-Ḥijjah" ce qui signifie : "Il n’y a pas de jours meilleurs selon le jugement de Allāh que les jours des dix de Dhū l-Ḥijjah."
﴿وَالشَّفْعِ وَالْوَتْرِ﴾
Wa-sh-Shafʿi wa-l-Watr [3]
Et par ash-Shafʿ et al-Watr.
Al-Ḥākim a rapporté dans Al-Mustadrak, d’après ʿImrān ibn Ḥuṣayn, que Allāh l’agrée, que le Prophète ﷺ fut interrogé sur ash-Shafʿ et a-l-Watr, et il dit : "Hiya ṣ-ṣalātu minhā shafʿun wa minhā watrun ce qui signifie : C’est la prière ; il y en a qui sont paires et il y en a qui sont impaires. Et Ḥamzah, Al-Kisā’iyy et Khalaf ont récité wa-l-Witr avec la kasrah sur le wāw.
﴿وَاللَّيْلِ إِذَا يَسْرِ﴾
Wa-l-Layli idhā yasri [4]
Et par la nuit quand elle s’en va.
Qatādah a dit : "idhā sāra", c’est-à-dire qu’elle arrive et qu’elle s’en va. Cela a été rapporté par ʿAbdou r-Razzaq. Et il n’est pas visé une nuit spécifique, mais il est apparent que c’est général pour chaque nuit.
﴿هَلْ فِي ذَٰلِكَ قَسَمٌ لِّذِي حِجْرٍ﴾
Hal fī dhālika qasamun li dhī ḥijr [5]
N’est-ce pas que c’est un serment digne pour celui qui est doué d’intelligence.
C’est-à-dire pour celui qui a une intelligence, cela signifie la raison. Cela a été rapporté par ʿAbdou r-Razzaq de Qatādah. Et Sa parole Hal fī dhālika qasamun est une interrogation dont le but est l’affirmation, et le sens est : celui qui est doué d’intellect sait que ce par quoi Allāh a juré parmi ces choses contient des merveilles et des preuves de l’Unicité (Tawḥīd) et de la Divinité (Rubūbiyyah), il est donc digne d’être juré par cela en raison de son indication sur Son Créateur.
﴿أَلَمْ تَرَ كَيْفَ فَعَلَ رَبُّكَ بِعَادٍ﴾
A lam tara kayfa faʿala Rabbuka bi ʿĀd [6]
N’as-tu pas appris comment ton Seigneur a agi avec les ʿĀd ?
C’est-à-dire : N’as-tu pas appris, ô Muḥammad, comment ton Seigneur a agi avec les ʿĀd ? Et ce qui est visé, ce sont les descendants de ʿĀd, et ce sont les ʿĀd premières. Allāh a fait référence à leurs lieux de destruction. Et le but est d’avertir les mécréants de Quraysh et de leur donner un exemple, car ils étaient plus forts que les mécréants de Quraysh. Et Ibn Masʿūd et Ibn Yaʿmar ont récité bi ʿĀdi Iram avec la kasrah sur le dāl sans tanwīn, par annexion.
﴿إِرَمَ ذَاتِ الْعِمَادِ﴾
Iram dhāti l-ʿimād [7]
La tribu de Iram], celle [avec les tentes] aux piliers.
Al-Bukhāriyy a dit : "Mujāhid a dit : Iram dhāti l-ʿimād (7) signifie la tribu de ʿĀd la première, et les ʿimād sont les gens des tentes qui ne résident pas." Fin de citation. C’est-à-dire qu’ils étaient des gens de tentes, comme l’a dit Qatādah. Et par "l’ancienne", il veut dire ʿĀd la première. Al-Ḥāfiḍh Ibn Ḥajar a dit : "Et le plus juste de ces dires est le premier, à savoir que Iram est le nom de la tribu, et ce sont Iram ibn Sām ibn Nūḥ. Et les ʿĀd sont les Banū ʿĀd ibn ʿAwṣ ibn Iram, et les ʿĀd ont été distinguées par l’annexion à Iram des ʿĀd dernières. Et il a été précédemment mentionné dans le tafsir de Al-Aḥqāf que les ʿĀd sont deux tribus, et cela est soutenu par Sa parole Taʿâlâ : ﴾وَأَنَّهُ أَهْلَكَ عَادًا الأُولَى﴿ Wa ’annahu ’ahlaka ʿĀdan il-’Ūlā [Sourate An-Najm, ’ayah 50] qui signifie "Il a fait périr ʿĀda la première"." Fin de citation.
﴿الَّتِي لَمْ يُخْلَقْ مِثْلُهَا فِي الْبِلَادِ﴾
Allatī lam yukhlaq mithluhā fī l-bilād [8]
Dont pareille ne fut jamais créée dans les contrées.
Il a été précédemment mentionné ce que Allāh a cité à leur sujet, qu’ils ont dit : "Man ’ashaddu minnā qūwah ?", ce qui signifie : "Qui est plus fort que nous ?" Et cela, car il n’a pas été créé de tribu pareille à celle-là en taille et en force.
Et Abū l-Mutawakkil, Abū l-Jawzā’ et Abū ʿImrān ont récité lam takhluq avec un tā’ ouvert et le lām en rafaʿ, et mithlahā avec le lām en naṣb.
﴿وَثَمُودَ الَّذِينَ جَابُوا الصَّخْرَ بِالْوَادِ﴾
Wa Thamūda l-ladhīna jābū ṣ-ṣakhra bi-l-Wād [9]
Et les Thamūd, qui taillaient les rochers dans la vallée.
Les Thamūd sont le peuple du Prophète Ṣāliḥ عليه السلام. Et ils ont été nommés d’après leur ancêtre Thamūd ibn ʿĀbir ibn Iram ibn Sām ibn Nūḥ. Et le sens de jābū ṣ-ṣakhra (9) est qu’ils ont percé et sculpté la roche, et ils ont fait des maisons dans la roche.
Et ce qui est visé par "la vallée" ici est Wādī l-Qurā, qui est une vallée entre Médine et le Shām (Syrie et alentours), et c’était anciennement les demeures des ʿĀd et des Thamūd, et c’est là que Allāh les a anéantis.
﴿وَفِرْعَوْنَ ذِي الْأَوْتَادِ﴾
Wa Firʿawna dhī l-’awtād [10]
Et Pharaon, l’homme aux poteaux.
Pharaon utilisait quatre poteaux auxquels il attachait les mains et les pieds de celui qu’il torturait. Ibn Masʿūd, que Allāh l’agrée, a dit : "Watada Firʿawnu li-mra’atihī ’arbaʿata ’awtādin thumma jaʿala ʿalā ḍhahrihā raḥan ʿaẓīmatan ḥattā mātat ce qui signifie : "Pharaon a attaché sa femme à quatre poteaux, puis il a placé sur son dos une grande meule jusqu’à ce qu’elle meure." Cela a été rapporté par Al-Ḥākim. Et sa femme s’appelait Āsiyah bint Muzāḥim. Et dans Al-Bukhāriyy, le Messager de Allāh ﷺ a dit : "Kamula mina r-rijāli kathīrun wa lam yakmul mina n-nisā’i ’illā Āsiyatu mra’atu Firʿawna wa Maryamu bintu ʿImrān, wa ’inna faḍla ʿĀ’ishata ʿala n-nisā’i ka faḍli th-tharīdi ʿalā sā’iri ṭ-ṭaʿām ce qui signifie : Beaucoup d’hommes ont atteint le degré de foi complet, mais peu de femmes qui ont atteint cela et parmi elles il y a ’Āsiyah la femme de Pharaon et Maryam bintou ʿImrān. Et le mérite de ʿĀ’ishah sur les femmes est comme le mérite du tharīd sur les autres plats. [Le tharīd étant les morceaux de pains dans une sauce].
﴿الَّذِينَ طَغَوْا فِي الْبِلَادِ﴾
Alladhīna ṭaghaw fī l-bilād [11]
Ceux qui ont commis des excès dans les contrées.
Il s’agit des ʿĀd, des Thamūd et de Pharaon. Ils ont commis des excès, c’est-à-dire qu’ils se sont rebellés, ont été arrogants, ont mécru aux prophètes de Allāh et se sont montrés tyranniques envers eux.
﴿فَأَكْثَرُوا فِيهَا الْفَسَادَ﴾
Fa ’aktharū fīhā l-fasād [12]
Et y ont multiplié la corruption.
C’est-à-dire qu’ils ont multiplié la tyrannie, l’injustice et la nuisance, comme la mécréance, le meurtre et d’autres formes de transgression.
﴿فَصَبَّ عَلَيْهِمْ رَبُّكَ سَوْطَ عَذَابٍ﴾
Fa ṣabba ʿalayhim Rabbuka sawṭa ʿadhāb [13]
Alors ton Seigneur déversa sur eux un dur châtiment.
Et c’est une métaphore pour indiquer que le châtiment leur a été infligé de la manière la plus forte, car le fait de déverser (ṣabb) suggère la permanence, et le fouet (sawṭ) suggère une augmentation de la douleur. C’est-à-dire qu’ils furent châtiés d’un châtiment douloureux et permanent. Et Allāh a mentionné le fouet (sawṭ) car, chez les Arabes, il représentait l’ultime châtiment.
﴿إِنَّ رَبَّكَ لَبِالْمِرْصَادِ﴾
Inna Rabbaka labi l-mirṣād [14]
Certes ton Seigneur sait toute chose et rien ne Lui échappe.
Al-Bukhāriyy a dit dans son ṣaḥīḥ, dans le chapitre du Tafsīr : "{Labi l-mirṣād} ’ilayhi l-maṣīr" c’est-à-dire: "c’est vers Son jugement que l’on revient." Et Al-Ḥāfiḍh a dit dans Al-Fatḥ : "Al-Mirṣād est dérivé (avec la forme mifʿāl) de al-marṣad, qui est le lieu de l’observation. Et son interprétation selon ce qui convient à Allāh est claire, il n’a pas besoin d’effort." Fin de citation. Car le sens est que Allāh Taʿālā sait tout des œuvres des fils de Ādam, comme l’a dit Al-Ḥasan. Cela a été rapporté par ʿAbdou r-Razzāq. Rien ne Lui échappe de leurs œuvres afin qu’Il les rétribue pour cela.
Et dans le verset, il y a une réfutation contre ceux qui empêchent l'interprétation (at-ta'wīl), et le Messager de Allāh ﷺ a fait une invocation pour Ibnou ʿAbbās, que Allāh l'agrée, en disant : "اللَّهُمَّ عَلِّمْهُ التَّأْوِيلَ" ce qui signifie : « Ô Allāh, enseigne-lui l'interprétation (at-ta'wīl) » – rapporté par aṭ-Ṭabarāniyy et d'autres.
Et personne n'empêche l'interprétation de manière absolue sauf les anthropomorphistes (al-mujassimah) qui attribuent à Allāh des ressemblances à Ses créatures.
Al-Ḥāfiẓ, le juriste ḥanbalite (al-ḥanbaliyy) célèbre, Ibn al-Jawziyy, a rédigé le livre Dafʿu shubahi t-Tashbīh (Le Repoussement des Ambiguïtés de l'Anthropomorphisme) pour repousser le mal de ce groupe dont le préjudice s'est répandu.
Abū Nuʿaym a rapporté de notre maître ʿAliyy, que Allāh l'agrée, qu'il a dit : "مَنْ زَعَمَ أَنَّ إِلَهَنَا مَحْدُودٌ فَقَدْ جَهِلَ الْخَالِقَ الْمَعْبُودَ" qui signifie : « Celui qui prétend que notre Dieu est limité (maḥdūd) a certes ignoré le Créateur adoré (al-ḫāliqa l-maʿbūd) ».
Et l'Imām Abū Jaʿfar aṭ-Ṭaḥāwiyy, celui qui fait partie du Salaf (as-Salafiyy) décédé en l'an 321 de l'Hégire, a dit dans son traité de croyance (ʿAqīdah), qu'il a mentionnée comme étant la croyance des Gens de la Sunnah et de la majorité ('Ahlou s-Sunnati wa l-Jamāʿah) "تَعَالَى - يَعْنِي اللَّه - عَنِ الْحُدُودِ وَالْغَايَاتِ وَالأَرْكَانِ وَالأَعْضَاءِ وَالأَدَوَاتِ، لا تَحْوِيهِ الْجِهَاتُ السِّتُّ كَسَائِرِ الْمُبْتَدَعَاتِ" qui signifie : « Il est exempt – c’est-à-dire Allāh – des limites (al-ḥudūd), des fins (al-ghāyāt), des côtés (al-'arkān), des membres (al-'aʿḍā') et des organes (al-'adawāt). Les six directions ne Le contiennent pas (lā taḥwīhi l-jihātu s-sittu) comme c'est le cas pour toutes les choses entées en existence (al-mubtadaʿāt) » Fin de citation.
Le sens est : Allāh existe sans endroit (makān) car Il n'est pas un volume (ḥajm), le volume étant ce qui a besoin d'un endroit. Et Allāh n'est pas qualifié par les directions (al-jihāt) ni par les membres (al-'aʿḍā') ou les parties du corps (al-jawāriḥ).
Et il n'y a pas de doute que le consensus (al-'ijmāʿ) est établi sur l'exemption de Allāh des attributs des créatures, tels que la direction et l'endroit, comme l'a dit le grand Imām Abū Manṣūr al-Baġdādiyy dans son livre al-Farqu bayna l-Firaq (La Distinction entre les groupes).
Ceci est également indiqué par la parole de Allāh taʿālā : ﴾لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْءٌ﴿ (sourate ash-shūrā, verset 11), ce qui signifie : « absolument rien n'a de ressemblance avec Allāh ».
Et ceci est également indiqué par ce qu'a rapporté al-Bukhāriyy dans son Ṣaḥīḥ, et Ibn al-Jārūd et al-Bayhaqiyy dans al-'Asmā' wa ṣ-Ṣifāt, que le Messager de Allāh ﷺ a dit « كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىءٌ غَيْرُهُ » : ce qui signifie : « Allāh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité. »
Ainsi, tout ce qui est autre que Allāh (l'endroit et ce qui s'ensuit) est une création qui est venue à l'existence après avoir été inexistante. Or, Allāh ʿazza wa jall existe avant cela. De même qu'il est valable selon la raison que Allāh existe sans endroit avant la création de l'endroit, il est valable que Son existence taʿālā soit sans endroit après la création de l'endroit. Et cela n'est pas considéré comme une négation de l'existence de Allāh, comme le prétendent les anthropomorphistes (al-mushabbihah). Et Allāh taʿālā n'a besoin d'aucune de Ses créatures. Il est exempt (subḥānahu) de ce que disent les anthropomorphistes.
﴿فَأَمَّا الْإِنسَانُ إِذَا مَا ابْتَلَاهُ رَبُّهُ فَأَكْرَمَهُ وَنَعَّمَهُ فَيَقُولُ رَبِّي أَكْرَمَنِ﴾
Fa ’amma l-’insānu idhā ma btalāhu Rabbuhū fa ’akramahū wa naʿʿamahū fa yaqūlu Rabbī ’akraman [15]
Quant au mécréant, lorsque son Seigneur l’éprouve, puis le comble de bienfaits, il dit : « Mon Seigneur m’a honoré ».
(’insānu) signifie l’être humain mécréant. idhā ma btalāhu Rabbuhū signifie : lorsqu’il est éprouvé par son Seigneur. fa ’akramahū wa naʿʿamahū (puis le comble de bienfaits) c’est-à-dire par l’argent, la richesse et tout ce qui lui est accordé comme bienfaits et faveurs. fa yaqūlu Rabbī ’akraman signifie : il dit que son Seigneur l’a favorisé par la richesse et le statut qu’Il lui a donnés. Le mécréant, à cause de son extrême ignorance, pense que ce que Allāh lui a donné est un honneur pour lui selon le jugement de Allāh. Cet ignorant qui est dupé ne sait pas que la réalité est telle que l’a dit le Messager de Allāh ﷺ : "لَوْ كَانَتِ الدُّنْيَا تَعْدِلُ عِنْدَ اللَّهِ جَناَحَ بَعُوضَةٍ مَا سَقَى كَافِرًا مِنْهَا شَرْبَةَ مَاءٍ" ce qui signifie: Si le bas monde valait, selon le jugement de Allāh, l’aile d’un moustique, Il n’en donnerait pas une gorgée d’eau au mécréant. Rapporté par At-Tirmidhiyy et Ibn Mājah.
﴿وَأَمَّا إِذَا مَا ابْتَلَاهُ فَقَدَرَ عَلَيْهِ رِزْقَهُ فَيَقُولُ رَبِّي أَهَانَنِ﴾
Wa ’ammā idhā ma btalāhu fa qadara ʿalayhi rizqahū fa yaqūlu Rabbī ’ahānan [16]
Et lorsque son Seigneur l’éprouve, puis lui restreint sa subsistance, il dit : « Mon Seigneur m’a humilié.
{Wa ’ammā idhā ma btalāhu} signifie : lorsque Allāh éprouve le mécréant {fa qadara ʿalayhi rizqahū} c’est-à-dire qu’Il lui restreint sa subsistance par la pauvreté.
Le sens de fa yaqūlu Rabbī ’ahānan est : le mécréant dit : Allāh m’a humilié par la pauvreté. L’honneur, pour celui qui ne croit pas en la résurrection, est l’abondance dans le bas monde, et l’humiliation est son manque. Cela n’est dû qu’à son manque de clairvoyance et à sa mauvaise pensée, car la restriction peut mener au bonheur des deux vies. Abū l-ʿAtāhiyah a dit : "Si le bas monde préserve la religion d’une personne, ce qui lui en manque n’est pas préjudiciable." Et l’abondance peut conduire à la convoitise des ennemis, comme les coupeurs de route et autres, et à l’immersion dans l’amour du bas monde et des plaisirs. Cela est une confirmation de la parole du Prophète ﷺ qui signifie: Ce qui est doux [suivre les plaisirs et faire ce qui est interdit] dans ce bas monde est amer dans l’au-delà, et ce qui est amer [endurer les épreuves et faire les actes d’adoration] dans ce bas monde est doux dans l’au-delà. Rapporté par Al-Ḥākim qui l’a authentifié, et Adh-Dhahabiyy l’a approuvé. Et dans le Ṣaḥīḥ de Al-Bukhāriyy un ḥadīth : "مَنْ يُرِدِ اللَّهُ بِهِ خَيْرًا يُصِبْ مِنْهُ" qui signifie : "Celui à qui Allāh veut du bien, Il l’éprouve."
Abū Jaʿfar Al-Madīniyy et Ibn ʿĀmir Ad-Dimashqiyy ont récité {faqaddara} avec un doublement du dāl. Le sens est le même, qui est la restriction, mais avec exagération.
﴿كَلَّا بَل لَّا تُكْرِمُونَ الْيَتِيمَ﴾
Kallā bal lā tukrimūna l-yatīm [17]
Non ! C’est que vous n’honorez pas l’orphelin.
Kallā est un rejet. Et le sens est que l’honneur n’est pas dans la richesse et l’humiliation n’est pas dans la pauvreté, mais l’honneur est dans le succès dans l’obéissance, et l’humiliation est dans l’abandon et l’accomplissement des péchés et des interdits. Et Sa parole Taʿâlâ : bal lā tukrimūna l-yatīm signifie : vous ne leur faites pas de bien malgré votre richesse. Et il a été dit que le sens est : vous ne donnez pas à l’orphelin son droit d’héritage. Et l’orphelin est l’enfant dont le père est mort. Et si les deux parents sont morts, il est appelé laṭīm, et si seule la mère est morte, il est appelé ʿajiyy, comme il est dit dans Al-Miṣbāḥ (livre de langue).
﴿وَلَا تَحَاضُّونَ عَلَىٰ طَعَامِ الْمِسْكِينِ﴾
Wa lā taḥāḍḍūna ʿalā ṭaʿāmi l-miskīn [18]
Et vous ne vous encouragez pas mutuellement à nourrir le miséreux.
C’est-à-dire que vous ne vous encouragez pas les uns les autres à nourrir le miséreux.
﴿وَتَأْكُلُونَ التُّرَاثَ أَكْلًا لَّمًّا﴾
Wa ta’kulūna t-turātha ’aklan lammā [19]
Et vous consommez l’héritage avec avidité.
Al-Layth ibn Naṣr Al-Khurāsāniyy, l’élève de Al-Khalīl ibn ’Aḥmad a dit : Al-lamm est le rassemblement intense. Et at-turāth : l’héritage. Le sens est qu’ils, à l’époque de la Jahiliyyah, ne donnaient pas d’héritage aux femmes et aux enfants, mais consommaient leur héritage avec le leur.
﴿وَتُحِبُّونَ الْمَالَ حُبًّا جَمًّا﴾
Wa tuḥibbūna l-māla ḥubban jammā [20]
Et vous aimez la richesse d’un amour excessif.
C’est-à-dire : un amour excessif pour l’argent, qu’il soit licite ou illicite, avec avidité et avarice [dans ce qui est obligatoire]. L’’avidité, c’est l’attachement intense de l’âme à posséder et à collecter l’argent de manière blâmable, comme l’utiliser pour se vanter devant les gens, s’enorgueillir et ne le dépenser que pour les passions de l’âme. Il est dit dans Al-Miṣbāḥ Al-Munīr : "L’avarice dans la loi islamique est le fait d’empêcher ce qui est obligatoire." Et cela, comme l’avarice à donner la zakāt à ceux qui y ont droit et à subvenir aux besoins des Musulmans dans le besoin.
﴿كَلَّا إِذَا دُكَّتِ الْأَرْضُ دَكًّا دَكًّا﴾
Kallā idhā dukkati l-’arḍu dakkan dakkā [21]
Non ! Quand la terre sera nivelée et réduite en poudre.
{Kallā} est un rejet qui implique un sens de dénonciation des mécréants et une menace pour ce qu’ils ont négligé. Kallā idhā dukkati l-’arḍu dakkan dakkā signifie : lorsqu’elle sera secouée à plusieurs reprises de sorte que toute construction sur elle s’effondrera et disparaîtra.
﴿وَجَاءَ رَبُّكَ وَالْمَلَكُ صَفًّا صَفًّا﴾
Wa jā’a Rabbuka wa l-malaku ṣaffan ṣaffā [22]
Et viendra l’ordre de ton Seigneur et les Anges, rangée par rangée.
Ibn Kathīr a dit dans Al-Bidāyah wa n-Nihāyah dans les événements de l’an 241 de l’Hégire : "Al-Bayhaqiyy a rapporté d’après Al-Ḥākim, d’après Abū ʿAmr ibn As-Sammāk, d’après Ḥanbal, que Aḥmad ibn Ḥanbal a interprété la parole de Allāh Taʿâlâ : ﴾وَجَاءَ رَبُّكَ﴿ (Wa jā’a Rabbuka) comme signifiant Sa récompense est venue." Puis Al-Bayhaqiyy a dit : "Cette chaîne de transmission n’a pas de défaut." Et Ibn Kathīr l’a approuvé. Il n’est pas caché que Aḥmad ibn Ḥanbal est l’un des plus éminents des Salaf.
Al-Qurṭubiyy a dit dans son tafsir, en mentionnant cette ’āyah : "Sa parole Taʿâlâ : ﴾وَجَاءَ رَبُّكَ﴿ (Wa jā’a Rabbuka) signifie : Son ordre et Son jugement sont venus, comme l’a dit Al-Ḥasan Al-Baṣriyy le Tābiʿiyy. Et c'est une ellipse du muḍāf (le terme annexé)." Puis Al-Qurṭubiyy a dit : "Et Allāh, Sa louange est exaltée, n’est pas décrit par le déplacement d’un endroit à un autre, car Il ne dépend pas de l’endroit ni du temps, et le temps ne s’écoule pas sur Lui." Fin de citation.
Et Al-Ḥāfiḍh Ibn al-Jawziyy Al-Ḥanbaliyy a dit dans son tafsir "Zād al-Masīr", en mentionnant la parole de Allāh Taʿâlâ : ﴾هَلْ يَنْظُرُونَ إلا أَنْ يَأْتِيَهُمُ اللَّهُ فِي ظُلَلٍ مِّنَ الْغَمَامِ﴿ (Hal yanḍhurūna ’illā an ya’tiyahumu l-Lāhu fī ḍhulalin mina l-ghamām) [Sourate Al-Baqarah, ’ayah 210] qui signifie : "attendent-ils que viennent à eux les manifestations de la puissance de Allāh et Son ordre dans un nuage [de châtiment]", que l’Imām Aḥmad a dit : le sens est "la venue des manifestations de la puissance de Allāh et Son ordre", et il a dit qu’Il l’a clarifié dans Sa parole Taʿâlâ : ﴾أَوْ يَأْتِيَ أَمْرُ رَبِّكَ﴿ {’aw ya’tiya ’amru Rabbik} [Sourate An-Naḥl, ’ayah 33]. Et Ibn al-Jawziyy Al-Ḥanbaliyy a dénoncé ceux qui ont dit que la venue est par Lui même, et il a montré l’innocence de l’Imām Aḥmad envers eux dans son livre bien connu "Dafʿ Shubahi t-Tashbīh".
En résumé, il n’est pas permis de croire que le mouvement et le déplacement soient possibles au sujet de Allāh Taʿâlâ. Nous ne Lui atribuons que ce qu’Il S’est attribué Lui-même, de manière digne de Lui Taʿâlâ, avec l’exemption de toute ressemblance aux créatures. La situation est telle que l’Imām Al-Bayhaqiyy l’a mentionnée dans Al-Asmā’ wa ṣ-Ṣifāt. Il a dit : "Et Allāh Taʿâlâ n’a pas d’endroit," puis Al-Ḥāfiḍh Al-Bayhaqiyy a dit : "Le mouvement, l’immobilité et le repos sont des attributs des corps, et Allāh Taʿâlâ est Aḥad Ṣamad, absolument rien ne Lui ressemble. Et cela est comme Sa parole ʿAzza wa Jall : ﴾أَتَى اللَّهُ بُنْيَانَهُمْ مِّنَ الْقَوَاعِدِ فَخَرَّ عَلَيْهِمُ السَّقْفُ مِنْ فَوْقِهِمْ وَأَتَاهُمُ الْعَذَابُ مِنْ حَيْثُ لا يَشْعُرُونَ﴿ (Fa ’ata l-Lāhu bunyānahum mina l-qawāʿidi fa kharra ʿalayhimu s-saqfu min fawqihim wa ’atāhumu l-ʿadhābu min ḥaythu lā yashʿurūn) [Sourate An-Naḥl, ’ayah 26], et Il n’a pas voulu dire une venue qui est un déplacement, mais Il a voulu dire la création de l’action par laquelle leur construction s’est effondrée." Cela est clair pour celui qui y réfléchit.
Et en résumé, celui qui nie l’interprétation (ta’wīl) aux Salaf absolument est réfuté par ce qui a été confirmé de l’Imām Aḥmad ibn Ḥanbal, que Allāh lui fasse miséricorde, auquel les égarés prétendent s’affilier à tort et par calomnie. Et l’interprétation a également été confirmée d’autres personnalités éminentes parmi les Compagnons et les Salaf, comme Ibn ʿAbbās, que Allāh l’agrée, qui a interprété la parole de Allāh Taʿâlâ : ﴾السَّمَاءَ بَنَيْنَاهَا بِأَيْدٍ﴿ (Wa s-samā’a banaynāhā bi ’aydin) [Sourate Adh-Dhāriyāt, ’ayah 47] en disant "bi qūwah", ce qui signifie "par puissance", c’est-à-dire "Dieu a crée les cieux par Sa puissance". Et la parole de Allāh Taʿâlâ : ﴾يَوْمَ يُكْشَفُ عَن سَاقٍ﴿ (Yawma yukshafu ʿan sāqin) [Sourate Al-Qalam, ’ayah 42] il a dit "ʿan karbin wa shiddah", ce qui signifie "concernant une détresse et une difficulté [qui sera dévoilé le jour dernier]". Et si nous voulions être exhaustifs, la recherche serait longue. Et nous n’avons ajouté dans l’explication que par la nécessité de réfuter les adeptes d’Ibn Taymiyyah al-Ḥarrāniyy qui ont prétendu que quiconque n’interprète pas les versets ambigus selon leur sens apparent est égaré, et ils ont rendu mécréants et égarés les gens de l’Islam, alors qu’ils méritent plus ce qu’ils ont attribué à la communauté de Mouḥammad ﷺ, puisque leur égarement et leur fait de rendre mécréant ont englobé les Compagnons et ceux qui les ont suivis parmi les éminents savants de l’Islam dont l’interprétation a été établie, comme l’Imām Aḥmad, que Allāh l’agrée, et d’autres. Et Al-ḥamdu liLlāh pour ce qu’Il nous a accordé comme bienfait de suivre la Sunnah et d’éviter la mauvaise innovation.
Quant à Sa parole Taʿâlâ : ﴾وَالْمَلَكُ صَفًّا صَفًّا﴿ (Wa l-malaku ṣaffan ṣaffā) (22) (Ainsi que les Anges, rangée par rangée), c’est-à-dire que les anges de chaque ciel descendront et se tiendront en rangée après rangée, encerclant les humains et les djinns.
﴿وَجِيءَ يَوْمَئِذٍ بِجَهَنَّمَ﴾
Wa jī’a yawma’idhin bi Jahannam [23]
Et ce jour-là, l’Enfer sera amené.
Cela est expliqué par ce que Muslim a rapporté dans son ṣaḥīḥ, d’après ʿAbdou l-Lāh ibn Masʿūd, que le Messager de Allāh ﷺ a dit : "يُؤْتَى بَجَهَنَّمَ يَوْمَئِذٍ لَهَا سَبْعُونَ أَلْفَ زِمَامٍ مَعَ كُلِّ زِمَامٍ سَبْعُونَ أَلْفَ مَلَكٍ يَجُرُّونَهَا" "Yu’tā bi Jahannama yawma’idhin lahā sabʿūna ’alfa zimāmin maʿa kulli zimāmin sabʿūna ’alfa malakin yajurrūnahā" ce qui signifie : "Jahannam sera amenée ce jour-là, elle aura soixante-dix mille rênes, et avec chaque rêne, soixante-dix mille anges la tireront." Et ce n’est pas tout l’Enfer qui viendra, mais une partie de celui-ci sera rapprochée des gens par les anges, et les serviteurs la verront. Les pieux ne seront pas effrayés, mais les mécréants seront sur le point de mourir de l’intensité de la terreur en la voyant. Mais là-bas, il n’y aura pas de mort.
﴿يَوْمَئِذٍ يَتَذَكَّرُ الْإِنسَانُ وَأَنَّىٰ لَهُ الذِّكْرَىٰ﴾
Yawma’idhin yatadhakkaru l-’insānu wa ’annā lahu dh-dhikrā [23]
Ce jour-là, l’homme se rappellera, mais à quoi lui servira le rappel ?
C’est-à-dire que le jour où Jahannam sera amenée, le mécréant se rappellera ses péchés et ce qu’il a négligé. Wa ’annā lahu dh-dhikrā (mais à quoi lui servira le rappel ?) : c’est une interrogation au sens de la négation, et le sens est que son rappel ne lui sera d’aucune utilité.
﴿يَقُولُ يَا لَيْتَنِي قَدَّمْتُ لِحَيَاتِي﴾
Yaqūlu yā laytanī qaddamtu liḥayātī [24]
Il dira : « Hélas ! Si seulement j’avais avancé [quelque chose] pour ma vie [future].
C’est-à-dire : "Hélas ! Si seulement j’avais avancé les bonnes actions dans la vie éphémère pour ma vie éternelle."
﴿فَيَوْمَئِذٍ لَّا يُعَذِّبُ عَذَابَهُ أَحَدٌ﴾
Fa yawma’idhin lā yuʿadhdhibu ʿadhābahū aḥad [25]
Ce jour-là, nul ne châtiera comme Il châtie.
C’est-à-dire que personne ne châtiera comme le châtiment de Allāh dans l’Au-delà. Et Al-Kisā’iyy et Yaʿqūb ont récité lā yuʿadhdhabu avec la fatḥah sur le dhāl, et les autres avec la kasrah.
﴿وَلَا يُوثِقُ وَثَاقَهُ أَحَدٌ﴾
Wa lā yūthiqu wathāqahū aḥad [26]
Et nul n’enchaînera comme Il enchaîne.
C’est-à-dire que Allāh enchaînera les mécréants avec des chaînes et des carcans, et leur enchaînement ne sera pas comme celui de quiconque.
﴿يَا أَيَّتُهَا النَّفْسُ الْمُطْمَئِنَّةُ﴾
Yā ’ayyatuha n-nafsu l-muṭma’innah [27]
Ô toi âme apaisée [en croyant en la récompense]
Al-Bukhāriyy a dit : al-Muṭma’innah signifie celle qui croit en la récompense. Et il a été dit : al-Muṭma’innah signifie celle qui est en sécurité, et c’est la croyante satisfaite de la prédestination de Allāh.
﴿ارْجِعِي إِلَىٰ رَبِّكِ رَاضِيَةً مَّرْضِيَّةً﴾
Irjiʿī ilā Rabbik rāḍiyatan marḍiyyah [28]
Retourne vers [la récompense de] ton Seigneur, satisfaite et agréée.
Al-Ḥasan a dit : C’est-à-dire vers la récompense de ton Seigneur. Rāḍiyatan marḍiyyah (28) (satisfaite et agréée) c’est-à-dire satisfaite de la récompense, agréée selon le jugement de Allāh.
﴿فَادْخُلِي فِي عِبَادِي﴾
Fa dkhulī fī ʿibādī [29]
Entre donc parmi Mes esclaves [vertueux].
C’est-à-dire : entre dans la catégorie des vertueux parmi Mes esclaves.
﴿وَادْخُلِي جَنَّتِي﴾
Wa dkhulī Jannatī [30]
Et entre dans Mon Paradis.
C’est-à-dire : entre dans Mon Paradis avec Mes esclaves vertueux.
Une histoire étonnante : Aṭ-Ṭabarāniyy et Al-Ḥākim ont rapporté de Saʿīd ibn Jubayr qui a dit : "Ibn ʿAbbās est mort à At-Ṭā’if et j’ai assisté à ses funérailles. Alors un oiseau, dont la création n’avait jamais été vue auparavant, est apparu et est entré dans son cercueil. Nous avons regardé et l’avons observé pour voir s’il sortirait, mais il n’a pas été vu sortir de son cercueil. Lorsqu’il fut enterré, ces ’āyah furent récitées au bord de la tombe, on ne savait pas qui les avaient récitées : Yā ’ayyatuha n-nafsu l-muṭma’innah (27) Irjiʿī ilā Rabbik rāḍiyatan marḍiyyah (28) Fa dkhulī fī ʿibādī (29) Wa dkhulī Jannatī (30)." Adh-Dhahabiyy a dit : "Fahādhihī qaḍiyyatun mutawātirah wa kānū yarawna ’annahū ʿilmuhū ’ay ’aṭ-ṭā’ira l-’abyaḍa ce qui signifie : C’est une affaire rapportée par un grand nombre de transmetteurs (mutawātirah), et ils pensaient que c’était son savoir, c’est-à-dire l’oiseau blanc.
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