Exégèse de Sourate Al-Mouṭaffifīn. Coran en français

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ

(Bismi l-Lāhi r-Raḥmāni r-Raḥīm)

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l'élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu'il craint pour elle soient accordées à notre Maître Mouḥammad Al-'Amīn, l'Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l'Islam la religion de tous les Prophètes du premier 'Adam ʿalayhi s-salām au dernier Mouḥammad صلى الله عليه وسلم.

Sourate Al-Muṭaffifīn (83), elle est mecquoise et il a été dit qu'elle est médinoise, et ses versets sont au nombre de trente-six.

Al-Ḥāfiḍh a dit dans Al-Fatḥ : « An-Nasā’iyy et Ibnou Mājah ont rapporté avec une chaîne de transmission ṣaḥīḥ de Ibnou ʿAbbās qui a dit : Lorsque le Prophète صلى الله عليه وسلم est arrivé à Médine, ils étaient parmi les pires gens en matière de pesée, alors Allāh a fait descendre {Wailun li-l-muṭaffifīn (1)} et ils ont ensuite bien pesé. »

﴿وَيْلٌ لِلْمُطَفِّفِينَ (1)﴾

(Waylun li-l-muṭaffifīn)

Malheur aux fraudeurs.

Dans Al-Moufradāt, Ar-Rāghib a dit : « Al-Aṣmaʿiyy a affirmé que "Waylun" signifie la laideur. L'interprétation selon laquelle "Waylun" serait une vallée de l'Enfer ne signifie pas que le mot lui-même désigne une vallée dans la langue arabe, mais plutôt que la personne à laquelle Allāh taʿālā s'adresse ici mérite un séjour en Enfer. » Un ḥadīth rapporte que « Al-Wail est une vallée de l'Enfer où le kāfir (mécréant) tombe pendant quarante ans avant d'atteindre le fond. » Selon les linguistes, "Al-Muṭaffif" vient de "aṭ-ṭafīf", qui signifie peu. Le muṭaffif est donc celui qui réduit les droits d'autrui, notamment en falsifiant les mesures et les poids.

﴿الَّذِينَ إِذَا اكْتَالُوا عَلَى النَّاسِ يَسْتَوْفُونَ (2)﴾

(Al-ladhīna idhā ktālū ʿala n-nāsi yastawfūn)

Ceux qui, lorsqu'ils mesurent pour eux-mêmes selon le jugement de Allāh, prennent leur dû entièrement.

Ces muṭaffifūn, lorsqu'ils perçoivent ce qui leur est dû, s'assurent de recevoir la totalité de leurs droits.

﴿وَإِذَا كَالُوهُمْ أَوْ وَزَنُوهُمْ يُخْسِرُونَ (3)﴾

(Wa idhā kālūhum 'aw wazanūhum yukhṣirūn)

Et quand ils mesurent ou pèsent pour eux, ils leur donnent moins.

Une des caractéristiques des muṭaffifūn est qu'ils réduisent la mesure ou le poids lorsqu'ils servent les autres.

﴿أَلَا يَظُنُّ أُولَٰئِكَ أَنَّهُم مَبْعُوثُونَ (4)﴾

(Alā yaḍhunnu 'ūlā'ika annahum mabʿūthūn)

Ne pensent-ils pas, ceux-là, qu'ils seront ressuscités ?

An-Nasafiyy a dit que l'interrogation ici a pour but de les réprimander et de s'étonner de leur comportement audacieux, comme s'ils ne croyaient pas qu'ils seraient jugés pour leurs fraudes. Les commentateurs du Coran ont précisé que "ḍhann" dans ce contexte signifie la certitude et la connaissance.

﴿لِيَوْمٍ عَظِيمٍ (5)﴾

(Li yawmin ʿaḍhīm)

Pour un jour grandiose.

Il s'agit du Jour du Jugement, dont la situation est grandiose.

﴿يَوْمَ يَقُومُ النَّاسُ لِرَبِّ الْعَالَمِينَ (6)﴾

(Yawma yaqūmu n-nāsu li-Rabbi l-ʿālamīn)

Le jour où les gens se tiendront debout pour le jugement par le Seigneur des mondes.

Ce Jour du Jugement, les gens se lèveront de leurs tombes pour le jugement de Allāh taʿālā. Al-Boukhāriyy a rapporté selon ʿAbd Allāh ibni ʿOumar que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit à propos de ce verset : « L'un d'eux sera submergé par sa sueur jusqu'à la moitié de ses oreilles. »

﴿كَلَّا إِنَّ كِتَابَ الْفُجَّارِ لَفِي سِجِّينٍ (7)﴾

(Kallā 'inna kitāba l-fujjāri lafī Sijjīn)

Certes, le registre des pervers est dans Sijjīn.

Le mot "Kallā" est une mise en garde. "Kitābu l-fujjār" désigne le registre de leurs actions. Az-Zabīdiyy a précisé que "Sijjīn" se trouve dans la septième terre et contient le registre des pervers. Abū ʿOubaydah a dit que c'est un dérivé de "as-sijn" (prison). D'autres ont dit que c'est une vallée de l'Enfer.

﴿وَمَا أَدْرَاكَ مَا سِجِّينٌ (8)﴾

(Wa mā 'adrāka mā Sijjīn)

Et qu'est-ce qui te fera connaître ce qu'est Sijjīn ?

Cette question vise à souligner la grandeur de Sijjīn, afin d'inspirer la crainte.

﴿كِتَابٌ مَرْقُومٌ (9)﴾

(Kitābun marqūm)

Un registre bien scellé.

Cela signifie que ce registre est écrit et scellé. An-Nasafiyy a dit qu'il s'agit d'un livre qui rassemble les mauvaises actions des démons, des mécréants parmi les djinns et les humains. Ar-Rāziyy a expliqué que ce verset ne définit pas Sijjīn, mais qu'il est une description du registre des pervers qui est à la fois dans Sijjīn et scellé. L'interrogation sur Sijjīn est une parenthèse.

﴿وَيْلٌ يَوْمَئِذٍ لِلْمُكَذِّبِينَ (10)﴾

(Waylun yawma'idhin li-l-mukadhdhibīn)

Malheur, ce jour-là, à ceux qui renient le jour du jugement.

Ceux qui nient le Jour du Jugement subiront un châtiment sévère.

﴿الَّذِينَ يُكَذِّبُونَ بِيَوْمِ الدِّينِ (11)﴾

(Al-ladhīna yukadhdhibūna bi yawmi d-dīn)

Ceux qui renient le Jour de la Rétribution.

Il s'agit du Jour du Jugement.

﴿وَمَا يُكَذِّبُ بِهِ إِلَّا كُلُّ مُعْتَدٍ أَثِيمٍ (12)﴾

(Wa mā yukadhdhibu bihi 'illā kullu muʿtadin 'athīm)

Et ne le renie que tout transgresseur, grand pécheur.

Seul un transgresseur qui dépasse les limites et un grand pécheur qui commet beaucoup de fautes par sa mécréance peut renier le Jour du Jugement.

﴿إِذَا تُتْلَىٰ عَلَيْهِ آيَاتُنَا قَالَ أَسَاطِيرُ الْأَوَّلِينَ (13)﴾

(Idhā tutlā ʿalayhi 'āyātunā qāla 'asāṭīru l-'awwalīn)

Quand Nos versets lui sont récités, il dit : « Ce sont des contes des anciens ! »

Ce menteur qualifie les versets de récits des précédents, de "balivernes" selon Az-Zajjāj.

﴿كَلَّا بَلْ رَانَ عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ مَا كَانُوا يَكْسِبُونَ (14)﴾

(Kallā bal rāna ʿalā qulūbihim mā kānū yaksibūn)

Non ! Mais ce qu'ils ont commis a recouvert leurs cœurs.

Ce n'est pas le cas, ce ne sont pas des contes. Moujāhid a dit : « Rāna : les péchés se sont établis. » Le mot "ar-rān" ou "ar-rayn" est comme une rouille qui recouvre le cœur. Un ḥadīth du Prophète صلى الله عليه وسلم rapporté par Abū Hourayrah dit : « Certes, lorsque l'esclave commet une faute, une tache noire est faite sur son cœur. S'il s'en repent et demande pardon, elle est polie. S'il y retourne, elle augmente jusqu'à couvrir son cœur. C'est cela le rān qu'Allāh taʿālā a mentionné. » L'accumulation des péchés entoure leurs cœurs, les rendant noirs.

﴿كَلَّا إِنَّهُمْ عَنْ رَبِّهِمْ يَوْمَئِذٍ لَمَحْجُوبُونَ (15)﴾

(Kallā 'innahum ʿan Rabbihim yawma'idhin lamaḥjūbūn)

Certes, ce jour-là, ils ne verront pas leur Seigneur.

"Kallā" est ici une dissuasion de commettre les péchés qui recouvrent le cœur. Les mécréants sont privés de la vision de leur Seigneur, ce qui est une humiliation pour eux. L'Imam Ash-Shāfiʿiyy a déduit de ce verset que ceux qu'Allāh agrée Le verront, ce qui est une preuve de la vision de Allāh pour les croyants au Paradis, confirmée par le verset de la sourate Al-Qiyāmah et les dires de l'Imam Mālik et d'Abū Ḥanīfah qui a dit : : « Allāh sera vu dans l’au delà, les croyants Le verront avec les yeux de leur tête sans assimilation, sans quantité et il n’y aura pas entre Lui et Ses créatures de distance. »

﴿ثُمَّ إِنَّهُمْ لَصَالُو الْجَحِيمِ (16)﴾

(Thumma 'innahum laṣālū l-jaḥīm)

Puis, ils entreront certes dans la Fournaise.

Après avoir été privés de voir Allāh, ils entreront dans le Feu brûlant de l'Enfer.

﴿ثُمَّ يُقَالُ هَٰذَا الَّذِي كُنْتُمْ بِهِ تُكَذِّبُونَ (17)﴾

(Thumma yuqālu hādhā al-ladhī kuntum bihi tukadhdhibūn)

Puis il leur sera dit : « Ceci est ce que vous traitiez de mensonge. »

Les gardiens du Feu leur diront que ce châtiment est la réalité de ce qu'ils reniaient durant leur vie terrestre.

﴿كَلَّا إِنَّ كِتَابَ الْأَبْرَارِ لَفِي عِلِّيِّينَ (18)﴾

(Kallā 'inna kitāba l-'abrāri lafī ʿIlliyyīn)

Non ! Certes, le registre des justes est dans ʿIlliyyīn.

Fakhr ar-Rāziyy a dit que le mot "Kallā" répond au reniement des pervers. Allāh informe ici que le livre des actions des justes est dans ʿIlliyyīn, qui a été interprété comme étant le Paradis, ou le septième ciel où se trouvent les âmes des croyants.

﴿وَمَا أَدْرَاكَ مَا عِلِّيُّونَ (19)﴾

(Wa mā 'adrāka mā ʿIlliyyūn)

Et qu'est-ce qui te fera connaître ce qu'est ʿIlliyyūn ?

Cette interrogation vise à magnifier et à glorifier la position élevée de ʿIlliyyūn.

﴿كِتَابٌ مَرْقُومٌ (20)﴾

(Kitābun marqūm)

Un registre bien scellé.

Le livre des justes est scellé, ce qui signifie qu'il n'est ni oublié ni effacé. Les anges de haut rang témoignent de son élévation vers ʿIlliyyīn en honneur pour le croyant.

﴿يَشْهَدُهُ الْمُقَرَّبُونَ (21)﴾

(Yachhaduhu l-mouqarrabūn)

Les anges de haut rang en témoignent.

Les anges de haut rang de chaque ciel assistent à l'élévation de ce livre en signe de respect pour le croyant.

﴿إِنَّ الْأَبْرَارَ لَفِي نَعِيمٍ (22)﴾

('Inna l-'abrāra lafī naʿīm)

Certes, les croyants de haut rang seront dans une félicité.

Les gens de l'obéissance et de la sincérité seront au Paradis et jouiront des délices.

﴿عَلَى الْأَرَائِكِ يَنْظُرُونَ (23)﴾

(ʿAla l-'arā'iki yanḍhurūn)

Sur les divans, ils observeront.

Ils seront assis sur des divans, observant ce qui leur a été donné comme délices.

﴿تَعْرِفُ فِي وُجُوهِهِمْ نَضْرَةَ النَّعِيمِ (24)﴾

(Taʿrifu fī wujūhihim naḍhrata n-naʿīm)

Tu reconnaîtras sur leurs visages l'éclat de la félicité.

Leur beauté et leur lumière seront un signe qu'ils font partie des gens du Paradis.

﴿يُسْقَوْنَ مِنْ رَحِيقٍ مَخْتُومٍ (25)﴾

(Yusqawna min raḥīqin makhtūm)

On leur servira un nectar pur, scellé.

Les bienheureux boiront du raḥīq, un vin pur du Paradis ou une source mélangée au musc, dont le récipient est scellé.

﴿خِتَامُهُ مِسْكٌ وَفِي ذَٰلِكَ فَلْيَتَنَافَسِ الْمُتَنَافِسُونَ (26)﴾

(Khitāmuhu misk Wa fī dhālika fa-l-yatanāfasi l-moutanāfisūn)

Dont le cachet est de musc. Et c'est à cela que doivent aspirer ceux qui aspirent.

Le sceau qui scelle la boisson est du musc. Que ceux qui aspirent aux délices du Paradis s'y hâtent en s'engageant dans l'obéissance à Allāh.

﴿وَ مِزَاجُهُ مِن تَسْنِيمٍ (27)﴾

(wa mizājuhu min Tasnīm)

Et son mélange sera de Tasnīm.

Ce verset explique que la boisson du Paradis, le raḥīq, est mélangée avec une autre source d’une grande valeur, nommée Tasnīm. Cette source est de la plus haute qualité. Certains commentateurs ont dit que Tasnīm est une eau céleste.

﴿عَيْنًا يَشْرَبُ بِهَا الْمُقَرَّبُونَ (28)﴾

(ʿAynan yashrabu bihā l-mouqarrabūn)

Une source à laquelle boiront ceux qui ont un haut degré.

Ce verset apporte une précision sur la source de Tasnīm, en la décrivant comme une source bue directement par les mouqarrabūn, ceux qui ont un rang élevé selon le jugement de Allāh. Ibnou Masʿoūd et Ibnou ʿAbbās ont dit que ces derniers la boivent pure, alors que les 'abrār (les justes) la boivent mélangée à leur raḥīq. Les mouqarrabūn sont considérés comme les précurseurs (assabiqūn), c’est-à-dire ceux qui ont excellé dans la foi et les bonnes œuvres, et qui auront un rang supérieur au Paradis.

﴿إِنَّ الَّذِينَ أَجْرَمُوا كَانُوا مِنَ الَّذِينَ آمَنُوا يَضْحَكُونَ (29)﴾

('Inna al-ladhīna 'ajramū kānū mina al-ladhīna 'āmanū yaḍhḥakūn)

Certes, les mécréants riaient de ceux qui ont cru.

Ce verset établit un contraste entre le sort des croyants et celui des mécréants en décrivant le comportement de ces derniers sur Terre. Le terme 'ajramū fait référence aux polythéistes qui riaient et se moquaient des croyants, en particulier des Compagnons du Prophète Muḥammad صلى الله عليه وسلم tels que ʿAmmār ibnou Yāsir, Bilāl, et Khabbāb, que Allāh les agrée. Ce rire est un signe de moquerie et de raillerie.

﴿وَإِذَا مَرُّوا بِهِمْ يَتَغَامَزُونَ (30)﴾

(Wa idhā marrū bihim yataghāmazūn)

Et quand ils passaient près d'eux, ils se faisaient des clins d'œil.

En complément du verset précédent, celui-ci décrit une autre forme de moquerie. Lorsque les croyants passaient devant les mécréants, ces derniers se faisaient des signes de la main ou des clins d'œil pour se moquer d'eux. yataghāmazūn désigne le fait de se faire des clins d'œil ou des signes discrets pour exprimer leur dérision et leur mépris envers les croyants.

﴿وَإِذَا انقَلَبُوا إِلَىٰ أَهْلِهِمُ انقَلَبُوا فَكِهِينَ (31)﴾

(Wa idhā nqalabū 'ilā 'ahlihimu nqalabū fakihīn)

Et quand ils retournaient chez leurs familles, ils retournaient en se réjouissant.

Ce verset montre la joie et la satisfaction que les mécréants éprouvaient après avoir tourné les croyants en dérision. fakihīn signifie qu’ils étaient joyeux ou enjoués à cause de leur moquerie. Leur comportement montre qu'ils trouvaient du plaisir à rabaisser et à humilier les croyants.

﴿وَإِذَا رَأَوْهُمْ قَالُوا إِنَّ هَٰؤُلَاءِ لَضَالُّونَ (32)﴾

(Wa idhā ra'awhum qālū 'inna hā'oulā'i laḍāllūn)

Et quand ils les voyaient, ils disaient : « Ceux-là sont certes égarés. »

En voyant les croyants, les mécréants les accusaient d'être égarés (ḍāllūn). Ils considéraient la foi des musulmans et leur attachement au Prophète Muḥammad صلى الله عليه وسلم comme un égarement, car cela contredisait leurs propres croyances et pratiques de l'idolâtrie.

﴿وَ مَا أُرْسِلُوا عَلَيْهِمْ حَافِظِينَ (33)﴾

(Wa mā 'oursilū ʿalayhim ḥāfiḍhīn)

Alors qu'ils n'ont pas été envoyés comme gardiens sur eux.

Ce verset est une réprimande pour les mécréants. Il leur est rappelé qu'ils n'ont aucune autorité pour juger les croyants, ni la responsabilité de surveiller leurs actions ou leur foi. Ils agissaient comme s'ils étaient les gardiens et les juges de la foi des autres, alors que cela n'était pas leur rôle.

﴿فَالْيَوْمَ الَّذِينَ آمَنُوا مِنَ الْكُفَّارِ يَضْحَكُونَ (34)﴾

(Fa-l-yawma al-ladhīna 'āmanū mina al-kuffāri yaḍhḥakūn)

Aujourd'hui donc, ceux qui ont cru rient des mécréants.

Ce verset annonce le changement de situation au Jour du Jugement. Alors que les mécréants riaient des croyants dans la vie d'ici-bas, ce sera maintenant au tour des croyants de rire des mécréants.

﴿عَلَى الْأَرَائِكِ يَنظُرُونَ (35)﴾

(ʿAla l-'arā'iki yanḍhurūn)

Sur les divans, ils observeront.

Cette description du Jour du Jugement montre que les croyants seront dans une position de bien-être et d’honneur. Assis sur des divans (al-'arā'ik) au Paradis, ils observeront le châtiment et l’humiliation que les mécréants subiront. Cette vue leur rappellera la justice de Allāh et le prix de leur patience.

﴿هَلْ ثُوِّبَ الْكُفَّارُ مَا كَانُوا يَفْعَلُونَ (36)﴾

(Hal thūwiba al-kuffāru mā kānū yafʿalūn)

Les mécréants ont-ils été rétribués pour ce qu'ils faisaient ?

Cette question rhétorique sert à affirmer que les mécréants ont bel et bien reçu la rétribution juste de leurs actions, en particulier leur moquerie des croyants. La réponse à cette question est un oui catégorique, qui confirme la justice parfaite de Allāh. Leur humiliation et leur châtiment sont la juste rétribution de leur comportement passé.

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